France Politique

Présidentielle : Sarkozy ressort la carte proportionnelle

Publié le  Par Jennifer Declémy

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Une des premières propositions qu'a fait Nicolas Sarkozy en ce début de campagne, c'est l'instauration d'une part de proportionnelle lors des élections législatives. Problème ? Il avait déjà fait le coup en 2007.

Difficile de ne pas y voir une simple manoeuvre électoraliste. Hier à Marseille le candidat UMP a donc fait la proposition d'introduire de la proportionnelle dans les élections législatives, gros clin d'oeil au FN et à François Bayrou qui réclament ce mode de scrutin depuis des années. Et qu'importe si une part importante du parti est contre, fidèle aux conceptions gaulliennes de la constitution et ne voulant pas une majorité parlementaire fragmentée, instable, le chef de l'état veut cette fois-ci mettre en place cette réforme sur laquelle, promis juré, il ne reviendra pas s'il est élu en mai prochain.

"Je suis convaincu qu'un mode de scrutin a d'abord pour objectif de dégager une majorité capable de gouverner. C'est pourquoi je suis attaché au scrutin uninominal à deux tours. Il me semble cependant que, dans un souci de renforcement de notre démocratie représentation démocratique, on pourrait le corriger à la marge pour que tous les grands courants politiques puissent avoir des députés à l'Assemblée nationale", a donc déclaré hier à Marseille Nicolas Sarkozy. Le "corriger à la marge" correspondrait à 10% de députés élus selon ce mode de scrutin, histoire de rassurer les caciques du parti.

Le seul problème, que pointent du doigt avec allégresse ses opposants qui eux ont déjà inclus cette réforme dans leurs programmes, est que Nicolas Sarkozy avait fait la même promesse en 2007 et quand il a réformé la constitution un an plus tard, il a omis de l'inclure dedans. De même, quand il propose de diminuer le nombre de parlementaires, on lui rappelle qu'en 2008 il a augmenté et constitutionnalisé le nombre de députés.

Dans tous les cas, une telle réforme ne peut être envisagée dans les soixante jours qui nous séparent du scrutin présidentiel, et si la proportionnelle devait être adoptée, ça ne pourrait concerner que les législatives de 2017. On se demande presque quel intérêt a le chef de l'état à agiter une telle réforme, si ce n'est draguer l'électorat à la fois frontiste et centriste, tout en se parants des vertus de la plus grande démocratie.







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