France Politique

Présidentielle : à Lille Nicolas Sarkozy parle travail

Publié le  Par Jennifer Declémy

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AFP/Lionel Bonaventure

En déplacement à Lille hier, le chef de l'état dans son habit de candidat a parlé travail et exhumé les souvenirs de sa campagne de 2007.

2012 ressemblait à 2007 hier après-midi pour le candidat Sarkozy qui redécouvrait les plaisirs du train et la présence de Rachida Dati, non plus en tant que porte-parole mais en tant que soutien désireuse de le voir gagner la prochaine présidentielle. Les bisbilles avec François Fillon sont mises de côté, au moins jusqu'au 07 mai prochain.

Mais hier rappelait 2007 également dans l'exhaltation de la valeur travail, celle-là même qui avait fait l'objet de tant de promesses il y a cinq ans et qui a abouti avec une hausse record du taux de chômage. Mais si ça avait marché à l'époque, pourquoi pas aujourd'hui ? semble penser le candidat qui réutilise donc les recettes d'il y a cinq ans, en y instillant une bonne dose de crise et en accentuant sa drague sur les terrains de l'extrême-droite.

Devant 10 000 militants UMP l'ancienne garde des sceaux a fait son retour, mais pas devant une foule conquise dont certains se résignent : il faut rassembler, mais alors pourquoi pas le même traitement à Christian Vanneste, élu non loin de là ? Pas de réponse, mais un vibrant plaidoyer de l'ancienne icône sur scène pour retrouver "une France forte où tout doit rester possible, quelles que soient votre condition ou votre origine. Ici on n'a pas peur, la France forte c'est vous! Je vous ressemble".

Mais avant le meeting, c'est à Tourcoing que s'est rendu le candidat, pour visiter un centre de formation et exhiber son nouveau côté peuple, tout en dégainant ses propositions sur l'emploi évoquées la veille sur France2. Et de vanter la filière professionnelle, ce peuple qu'il aime tant : "vous avez choisi une voie d'excellence, vous allez vous réaliser, c'est formidable (...) je suis content de vous voir, vous êtes des gens formidables", tout en n'oubliant pas de taper sur les élites, ici ces "jeunes de sciences po" qui n'ont apparemment pas le sens des réalités et de la vie qu'ont ces apprentis.

Enfin il réaborde le même thème lors de son meeting, fustigeant l'assistanat pour vanter "la France qui se lève tôt" et retrouver les habits du candidat "du pouvoir d'achat" qu'il portait en 2007. Avec une seule différence : cinq années se sont écoulées.


 







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