Présidentielle : un accord est signé pour Petroplus

Les salariés de la raffinerie de Seine-Maritime ne s'attendaient sans doute pas à ça ce matin : après avoir parlé avec les responsables de personnel en huis clos, le chef de l'état a annoncé aux salariés qu'un accord avait été trouvé avec Shell, précisant que "ça ne sauve pas la raffinerie, mais ça donne du boulot pour six mois".

L'avenir de ce site industriel était menacé depuis le début de l'année, après l'arrêt et le placement en redressement judiciaire. En période électorale, cette publicité étant très mauvaise, le président sortant avait décidé de ne surtout pas laisser le moindre plan social ternir son image déjà bien mauvaise dans l'opinion, en intervenant dans les dossiers de Lejaby, Photowatt, Alstom et Petroplus.

Depuis le mois de décembre, les salariés de Petroplus avaient vu défiler devant eux quasiment tous les candidats à la présidentielle, dont François Hollande qui avait alors demandé à Nicolas Sarkozy de trouver une solution pour l'entreprise. De plus, à l'initiative de Laurent Fabius, qui était d'ailleurs sur le site ce matin pour accueillir le chef de l'état, une proposition de loi a été déposée en urgence dans la nuit de mercredi à jeudi par une de ses collègues UMP Françoise Guégot, qui fait en sorte d'éviter qu'une société responsable d'une entreprise défaillante fasse échapper un certain nombre de biens à la procédure en cours.