Présidentielle : François Hollande veut une stratégie de croissance européenne.

"Nous ne nous contenterons pas d'une déclaration cosmétique en ajout du pacte budgétaire. On doit parler d'une stratégie de croissance européenne" a déclaré hier le chef des députés socialistes, Jean-Marc Ayrault, proche lieutenant de François Hollande, alors que la volonté de ce dernier de renégocier le traité crée bien des remous en Europe, et notamment du côté allemand.

Le socialiste a l'intention de mettre en place des eurobonds, et demandent la prise de mesures dans les domaines de l'énergie et de l'environnement. "Le but", explique l'élu socialiste, "est de développer une stratégie européenne d'investissement sans pour autant détériorer la situation financière de chaque état membre".

L'idée même de croissance est un thème important dans le programme de François Hollande, qui insiste sur cet impératif. C'est dans cette optique qu'il s'oppose au traité actuel, qui menace plus d'imposer de l'austérité que de la croissance. Lors de sa visite au président polonais hier, il a réaffirmé sa volonté, en précisant que s'il était élu chef de l'état, il ne manquerait pas d'alliés en France, contrairement à ce que prétend l'UMP.

"Le nouveau chef de gouvernement espagnol avait dit lui-même qu'il serait très difficile d'atteindre les objectifs de réduction du déficit que pourtant le traité fixe comme perspective. Le Premier ministre néerlandais fait le même constat", a ainsi déclaré François Hollande hier en Pologne, tenant à souligner qu'il n'était pas isolé en Europe, mais au contraire peut-être le dénominateur d'une nouvelle stratégie économique en Europe.