France Politique

Présidentielle : François Hollande veut être écouté par les dirigeants européens.

Publié le  Par Jennifer Declémy

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Dans une interview accordée au Spiegel, le candidat socialiste revient sur le "boycott" dont il fait l'objet en Europe mais prévient les dirigeants que s'il est élu, il va falloir l'écouter très sérieusement.

"On va devoir m'écouter", prévient le candidat François Hollande aux dirigeants européens qui verraient d'un oeil inquiet son éventuelle accession à l'Elysée. Conscient que sa volonté affichée depuis des mois de renégocier le traité européen en cours de ratification, le socialiste s'explique dans un journal allemand, voulant à la fois être ferme et rassurant.

Reconnaissant que certaines parties du pacte budgétaire sont "raisonnables", l'ancien patron du PS explique que son désaccord fondamental réside dans l'absence de prise en compte de la croissance dans ce nouveau traité. Selon lui, si les pays de l'Union Européenne ne s'engagent pas ensemble dans une politique de croissance, la rigueur imposée par le traité ne permettra pas le redressement des finances publiques.

"Ce qui me gêne avant tout" expliqua-t-il au journaliste allemand, "c'est qu'il n'y ait rien sur la croissance dans le pacte budgétaire. Si le peuple français valide ma position, celle-ci devra être entendue par les autres pays. Pour cette raison, je voulais avertir suffisamment tôt les autres chefs d'état. On va devoir m'écouter".

Confirmant qu'en cas d'élection il se rendrait bien à Berlin aussitôt que possible, François Hollande pourrait en vérité se faire aider sur ce dossier par son plus grand rival, qui a annoncé aujourd'hui sa volonté de remettre en cause d'anciens traités. En effet, alors que l'UMP attaque le candidat socialiste sur cette proposition depuis des mois, son propre champion lui veut bouleverser les traités les plus anciens de l'Europe, alors que jusqu'à présent ces sujets n'étaient pas sur la table, et que les autres pays n'en avaient pas du tout manifesté l'intention. Finalement, Nicolas Sarkozy pourrait effrayer davantage que François Hollande les dirigeants européens.







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