Les relations entre Angela Merkel et Nicolas Sarkozy ne sont plus au beau fixe.

Depuis les déclarations du chef de l’état sur l’Europe à Villepinte et la droitisation extrême de sa campagne, la chancelière allemande fait connaitre des divergences avec Nicolas Sarkozy. Alors qu’elle avait publiquement manifesté son soutien au candidat UMP et avait consenti à assister à un de ces meetings, Angela Merkel a peu apprécié de voir que Nicolas Sarkozy ne voulait plus d’elle, mais aussi et surtout qu’il veule revenir sur les accords de Schengen, menace d’en sortir s’il n’obtenait pas satisfaction. Ces attaques contre l’Union Européenne en effet ne plaisent pas à Berlin qui préférerait donc rester en retrait dans cette élection française, ce qui ravit la gauche qui elle affichait son unité avec les partenaires socialistes européens le même week-end.

La presse allemande ne regrette pas non plus que sa dirigeante s’éloigne du président français, jugeant que la campagne de ce dernier se rapprochait bien plus de celle de Marine Le Pen que de la droite allemande. Selon le Frankfurt allgemeine zeitung (centre-droit), Nicolas Sarkozy « braconne à l’extrême-droite », seulement quelques semaines après avoir tenté d’imiter le modèle allemand. Un revirement que beaucoup ont du mal à comprendre outre-rhin.