Marine Le Pen privée d'élections
Publié le Par Fabrice Bluszez

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Marine Le Pen est officiellement privée d'élections, législatives ou présidentielle, suite à sa condamnation dans l'affaire des assistants parlementaires du Front national. Elle avait tenté d'aller jusqu'au Conseil d'Etat, qui rejette son recours, ce mercredi 15 octobre.
Marine Le Pen, députée du Rassemblement national, est, un peu comme Nicolas Sarkozy, victime de l'exécution provisoire d'une décision de justice.
Elle a été prise dans cette affaire de détournements de fonds européens : 29 assistants parlementaires FN travaillant plus pour le parti qu'à Bruxelles. Et Marine Le Pen a été condamnée à 4 ans de prison, dont deux de prison ferme, à 100.000€ d'amende, et à une peine d'inéligibilité de cinq ans avec exécution immédiate. Elle contestait cette dernière… D'autant qu'elle a fait appel et sera rejugée "à partir de janvier 2026", note FranceInfo… Du 13 janvier au 12 février, précise Le Figaro.
En cas de dissolution, elle perd tout
Les élections législatives seront en 2029, sauf dissolution de l'Assemblée nationale, et l'élection présidentielle au printemps 2027. Jugée en mars 2025, Marine Le Pen avait tout intérêt à faire annuler cette inéligibilité. En cas de dissolution, elle ne pourrait pas se re-présenter et aurait perdu son mandat. Pour la présidentielle, il faudrait présenter Jordan Bardella, 30 ans, contre des candidats bien plus expérimentés.
Condamnée anticonstitutionnellement ?
Marine Le Pen a donc tenté de faire annuler la disposition administrative en Conseil d'Etat, lui demandant même de faire valoir que cette disposition était anticonstitutionnelle, demandant qu'on pose une question prioritaire de constitutionnalité sur le sujet. Principe : l'électeur doit pouvoir élire ses représentants, condamnés ou pas… Et, s'ils font appel, ils sont considérés à nouveau comme innocents.
Le Conseil d'Etat a rejeté son recours.