Christian Vanneste cumule les partis.

Il y a un mois environ les dirigeants de l'UMP, outrés, indignés, estomaqués et scandalisés disaient-ils, juraient, la main sur le coeur, que le député du Nord Christian Vanneste, connu pour ses propos homophobes plus que réguliers, serait très vite exclu du parti présidentiel, pour avoir nié la déportation, durant la seconde guerre mondiale, d'homosexuels. Le problème étant que l'affaire avait éclaté le jour où Nicolas Sarkozy annonçait sa candidature à la présidentielle, qui avait donc été quelque peu entachée par l'incident.

Aujourd'hui pourtant le député est toujours membre de l'UMP, mais aussi du RPF, ce mouvement créé par Philippe de Viliers en 1999, tendance souverainiste de droite. Le député explique que "le RPF m'a proposé de prendre la présidence de ce parti gaulliste. Il correspond à mes valeurs, et j'en suis honoré. Le RPF me rend ma liberté de penser, voire la possibilité de penser qui n'est plus de mise à l'UMP".

Membre de la droite populaire, Christian Vanneste n'a toujours pas fait l'objet d'une procédure d'exclusion au sein du parti présidentiel, contrairement à ce qui avait été annoncé par Jean-François Copé, pour qui le député n'a d'ailleurs aucune sympathie. Ce dernier a d'ailleurs investi un nouveau candidat dans la circonscription de Vanneste, qui ignore encore s'il se présentera.