France Politique

Présidentielle : Nicolas Sarkozy persiste sur sa droite.

Publié le  Par Jennifer Declémy

image article

AP/Michel Euler

En meeting hier à Nantes, en compagnie de Jean-Louis Borloo, Bernadette Chirac et Rachida Dati, le candidat UMP a choisi de continuer à parler d'immigration, quitte à heurter certains.

Où est donc le virage social que l'on attendait tant, et que Jean-Louis Borloo, fier comme d'Artagnan, nous promettait avec ferveur ? Si hier après-midi le président-candidat avait consenti à partler social, et notamment éducation, hier soir lors de son meeting il a remis la barre à droite en parlant immigration, immigration et encore immigration.

Malgré ses promesses faites à Jean-Louis Borloo et Henri Guaino, entre autres, qui l'implorent de remettre le social au coeur de sa campagne, Nicolas Sarkozy suit la ligne de son conseiller spécial Patrick Buisson, cet ancien directeur de Minute (journal d'extrême-droite) qui veut le faire garder une ligne sécuritaire, contre l'immigration. C'était donc le sujet de son discours hier soir.

"Comment intégrer, comment assimiler si une vague migratoire incontrôlée vient indéfiniment réduire à néant les efforts de la République ? Comment notre société pourrait-elle retrouver ses repéres, ses marques s'il y a encore d'autres personnes à intégrer, alors que ceux qui sont là, nous ne parvenons pas à les intégrer ?" s'est-il ouvertement demandé, arguant que son objectif n'était pas de siphonner les voix du Front National, comme ce fut pourtant le cas en 2007, mais de "parler au peuple de France, la France qui souffre".

Il a donc repris toutes ses propositions faites jusqu'à présent concernant l'immigration, mais a également exprimé le désir de faire passer des examens de français à tous les candidats au regroupement familial. Et de conclure "nous acceptons les différences, mais nous ne voulons pas changer les valeurs qui sont les notres, qui étaient celles de nos parents, de nos grands parents et que nous voulons transmettre à nos enfants".  La stratégie de Nicolas Sarkozy sera donc bien plus Guéant que Borloo, quite à heurter les centristes, les radicaux, et les français qui aimeraient entendre parler d'emploi.

 

 







Réagir

Si vous souhaitez voir votre commentaire apparaître directement sur le site sans attendre la validation du modérateur, veuillez vous identifier ou créer un compte sur le site Paris Dépêches.


Publier le commentaire

Me prevenir des réponses




Commande de vin

Vêtements bio

retour menuRetour au menu

© 2013 AMLCF - Réalisation : NokéWeb