France Politique

Présidentielle : les mensonges de Nicolas Sarkozy.

Publié le  Par Jennifer Declémy

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Au petit jeu des mensonges pour convaincre les électeurs, Nicolas Sarkozy remporte aujourd'hui la palme des plus gros bobards politiques, dans son discours contre les syndicats.

 

Il n’y a pas que le candidat UMP qui profère des mensonges, ce mal est inhérent à tous les candidats à la présidentielle. Cependant, certains sont plus énormes que d’autres et il y en a qui choquent plus que d’autres quand on en a démontré la fausseté. C’est le cas pour Nicolas Sarkozy et ses propos concernant les syndicats, contre lesquels il assène deux énormes mensonges à la seule visée électoraliste.

Depuis plusieurs semaines,  relation entre le chef de l’état en campagne et les syndicats se détériore à vitesse grand V. La cause en est simple : dans sa volonté de (re)devenir le candidat du peuple, l’électorat qu’il avait conquis en 2007 mais qui aujourd’hui lui fait cruellement défaut, Nicolas Sarkozy tape sur tous les corps intermédiaires, comme Marine Le Pen, et les syndicats sont naturellement une cible de choix. La guerre étant déclarée, le candidat UMP professe deux énormes mensonges : le premier, c’est la non-parution du journal Ouest-France la semaine dernière, que le président sortant attribue à la CGT et explique par un refus de ce syndicat de voir publiée une interview qu’il avait accordée au quotidien. Ce serait un scandale s’il y avait une seule once de vérité là-dedans : en réalité, le quotidien était frappé d’un mouvement social comme il y en a très souvent, et qui s’inscrivait dans le contexte de la fermeture du quotidien Paris Normandie.

Le deuxième mensonge concerne la visite des syndicats de Florange à Paris il y a quelques jours, visite durant laquelle les salariés se sont faits gazés par des policiers quand ils se sont retrouvés devant le QG du candidat qu’ils espéraient rencontrer. A ce sujet Nicolas Sarkozy s’indigne de ces salariés qui sont sortis de leur rôle de syndicat, pour prendre un parti politique et venir « casser son siège de campagne ». Là aussi il n’y a rien de véridique dans ces propos, dans la mesure où les salariés voulaient simplement obtenir un rendez-vous avec le président-candidat qui avait déclaré être disponible à tout moment. C’est en se retrouvant devant le QG, sans avoir annoncé leur venue certes, que les forces de l’ordre ont réagi et ont chassé les syndicats.

Si d’aventure Nicolas Sarkozy était réélu, les relations entre le président et les syndicats seraient absolument détestables, et empêcheraient des négociations sociales de se dérouler dans de bonnes conditions, alors que des réformes dans ce domaine sont nécessaires. Mais dans sa volonté proclamée d’être le candidat du peuple, le candidat UMP divise les français entre eux, opposant les « corps intermédiaires » au peuple. Cela n’augure rien de bon pour l’avenir du dialogue social…







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