Présidentielle : Nicolas Dupont-Aignan réinvente l'Europe à sa sauce.

Ce fut son grand meeting de campagne, le dernier, pour Nicolas Dupont-Aignan qui est entré dans la dernière ligne droite de sa campagne présidentielle. Au Bataclan, le seul candidat de la droite hormis Marine Le Pen et Nicolas Sarkozy, il a consacré la majeure partie de son discours à fustiger les grands partis, les élites et sondages qui mentent aux français, mais aussi à rêver d'une nouvelle Europe.

Devant une salle bien remplie, le candidat se revendiquant du gaullisme s'est posé en seul homme politique capable de sauver la France et de dire la vérité aux français, face à ces "élites" : "Nicolas Sarkozy découvre à l'approche des élections tout ce que nous disons depuis dix ans", "François Hollande ne me doit pas beaucoup de droits d'auteur puisqu'il ne dit pas grand chose" "François Bayrou garde l'emballage des idées des autres mais jette le contenu" et "Jean-Luc Mélenchon exprime une colère juste, c'est évident mais promet tout". La messe est donc dite, les français doivent compter sur "le patriotisme tranquille" de Nicolas Dupont-Aignan pour les sauver.

Mais un des principaux sujets de son discours fut l'Europe, avec un réquisitoire à charge, habituel, contre l'euro dont il faut absolument sortir et contre "la dictature de la finance". Mais le candidat souverainiste va plus loin encore en affirmant qu'il faut "réunir autour de la table huit chefs d'état, et là j'accepte l'Europe parce que la condition de la coopération de la France est loyale". Prônant une Europe beaucoup plus sociale, Nicolas Dupont-Aignan rêve en fait d'une Europe telle qu'elle fut conçue à l'origine, sans les errements néo-libéraux. Un rêve qui va très loin...