France Politique

Présidentielle : Nicolas Sarkozy veut continuer à y croire.

Publié le  Par Jennifer Declémy

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En déplacement hier en Bretagne, le chef de l'état sortant continue d'afficher son calme et sa détermination à calmer, malgré un contexte absolument catastrophique pour lui.

Rien ne va plus pour Nicolas Sarkozy ! S'il avait connu jusqu'à présent des semaines de campagne difficiles, alternant avec quelques embellies, la dernière semaine avant le premier tour est absolument désastreuse pour lui. Mais alors que l'égalité du temps de parole le pénalise fortement, que les sondages se multiplient pour le donner perdant, que son propre camp prépare l'après-défaite et que les ralliements en cascade interviennent en faveur de son rival socialiste, le candidat UMP continue néanmoins à promettre de "sacrées surprises" au soir du 22 avril.

Hier le président-candidat était en visite à Morlaix sur un chantier naval de construction de bâteaux de sauvetage, et le déplacement fut l'occasion pour lui de répéter sa foi en sa propre étoile, malgré tous les signes contraires. Se moquant légèrement des journalistes qui le voient perdant, Nicolas Sarkozy a voulu afficher une certaine sérénité conforme au statut de président-protecteur qu'il essaie de cultiver. Arrêtant de tacler François Hollande en permanence, le candidat-président a préféré insister sur sa stature de "capitaine de crise", lui qui proclame que "ma fierté, c'est de vous avoir protégé et d'avoir évité que la France qui travaille et qui épargne soit ruinée".

Et aujourd'hui encore, alors que les sondages accentuent la tendance contre lui, et que d'autres anciens membres de son Gouvernement ont rallié François Hollande, Nicolas Sarkozy continue de déclarer n'accorder aucune importances à ces sondages, se disant heureux et satisfait de cette campagne. Mais tout autour de lui l'inquiétude devient palpable, ainsi que les tensions dans son équipe de campagne entre ceux qui veulent continuer la stratégie impulsée par Patrick Buisson, c'est à dire une OPA tout-azimut sur les électeurs du Front National, et les tenants d'une campagne plus sociale, comme Henri Guaino et Jean-Louis Borloo. 

Déjà au début de sa campagne, fin février, les voix s'étaient élevées contre la dérive droitière qu'avait engagée Nicolas Sarkozy, beaucoup s'inquiétant de la ligne enclenchée sous l'influence de Patrick Buisson, qui voulait que "la campagne se gagne au peuple", ce qui a inspiré les idées de référendum et de croisade contre l'Union Européenne et contre l'immigration. Alors qu'il y a deux mois certains craignaient que ce genre de stratégie favorise la gauche, il semble qu'aujourd'hui cette crainte se vérifie...

Voir : le cercle d'influence extrémiste autour de Nicolas Sarkozy.







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