Présidentielle : Nicolas Sarkozy veut récupérer les électeurs du FN.

L'espoir fait vivre à l'UMP, et notamment parmi des derniers bastions de militants qui veulent continuer à y croire. Hier soir à Arras, ce sont environ 3 000 d'entre eux qui ont manifesté leur espoir de gagner, malgré les circonstances, les sondages, les remontées de terrain et l'antisarkozysme qui règne dans la société française. Scandant "Hollande en Corrèze, Sarkozy à l'Elysée", ces milintants et sympathisants ont voulu redonner de l'espoir à leur candidat.

Pour se convaincre, les militants pensent, comme leur candidat et son équipe de campagne, que l'électorat de François Bayrou et de Marine Le Pen fera la différence, et c'est justement sur ce dernier que Nicolas Sarkozy veut jouer en ces derniers jours de campagne. Aussi hier soir, il a livré un véritable avertissement à ces électeurs, pour tenter de les convaincre de voter utile, dès le premier tour de l'élection présidentielle.

"Voter Marine Le Pen revient à envoyer un coup de pied dans la fourmillière et à l'arrivée on a les socialistes, plus d'impôts, plus de taxes" a-t-il mis en garde, réenfourchant le refrain du vote FN qui favoriserait l'arrivée des socialistes au pouvoir, comme ce fut le cas en 2002 très certainement. 

C'est pour séduire ces électeurs qu'il a de nouveau abordé des thèmes chers à l'extrême-droite hier après-midi, parlant d'immigration, de lutte contre l'assistanat, d'Europe des frontières et de la laïcité. Une stratégie de campagne qui désespére les tenants d'une ligne plus sociale dans son équipe de campagne, comme Henri Guaino ou Jean-Louis Borloo.