France Politique

Présidentielle : Sarkozy drague ouvertement le FN.

Publié le  Par Jennifer Declémy

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Reuters/Jean-Pierre Amet

En meeting à Saint-Cyr hier après-midi, Nicolas Sarkozy a sorti l'artillerie lourde pour draguer les électeurs de Marine Le Pen et les convaincre de revenir à la maison UMP.

Tou ceux qui osent critiquer Nicolas Sarkozy en auront pris pour leurs grades hier après-midi, alors que l'UMP assistait à son premier meeting post premier tour. Les commentateurs, les journalistes, la gauche ou encore les coups intermédiaires : tous se seront faits vigoureusement hués et critiqués par une assistance et un candidat mécontents du traitement honteux qui serait fait de Nicolas Sarkozy.

Et ça tombe bien, ces mêmes catégories sectorielles sont traditionnellement dans le viseur du Front National qui passe son temps à s'opposer aux élites. Une autre manière de revêtir les habits de "candidat du peuple" et de la "majorité silencieuse" que le président sortant prétend représenter. Lui cependant a décidé de les appeler "les sans-grades, les ruraux, les petits retraités qui ne protestent pas mais qui ont le droit d'être respectés", un vocabulaire tout droit sorti de la bouche de Jean-Marie Le Pen.

Mais pour plaire encore davantage aux électeurs de l'extrême-droite, Nicolas Sarkozy n'hésite pas à y mettre le paquet, en parlant "d'Europe passoire", des "racines chrétiennes de la France" et du "respect de l'identité nationale", autant de thèmes chers au coeur du Front National. Mais c'est aussi sur la presse qu'il aime taper, "malgré la mauvaise foi, les mensonges, les coups tordus, nous n'avons pas été balayés" s'enthousiasme-t-il, alors qu'il est arrivé second, contrairement aux pronostics attendus par son équipe de campagne, et alors que les sondages de fin de campagne donnaient exactement ce résultat.

"L'arbitre du second tour, comme l'arbitre du premier tour, il n'y en a qu'un. C'est pas les sondeurs, c'est pas les commentateurs, c'est pas les observateurs, ce sont les français et les français sont libres" juge ainsi le président sortant qui ne veut pas apparaitre comme trop direct dans sa danse du ventre en direction des électeurs de Marine Le Pen.







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