Présidentielle : François Hollande veut incarner une présidence normale.

S'il veut parler aux électeurs du Front National et ne surtout pas laisser l'UMP tenter une OPA que cet électorat, François Hollande veut aussi maintenir la ligne politique qui fut la sienne depuis le début de sa campagne présidentielle. Il l'a encore affirmé cet après-midi, lors d'un déplacement dans l'Aisne.

"Prendre le train n'est pas un devoir de candidat, c'est une façon normale de se déplacer. Y compris pour un président de la république. Le train, quand c'est possible, c'est le moyen le plus simple d'aller d'un point à l'autre. Si je suis élu, je continuerais à me déplacer ainsi, je n'aurais pas besoin d'un train spécial ou d'un train blindé" a-t-il ainsi déclaré en début d'après-midi, voulant une nouvelle fois marquer la différence de style qui existe indubitablement entre lui-même et Nicolas Sarkozy. Conscient de ce rejet fort de la personnalité du président sortant dans l'opinion publique, et notamment dans celle des électeurs de Marine Le Pen, François Hollande tente d'afficher une certaine consistance.

D'ici le second tour, le député de Corrèze devrait continuer à afficher ce style qui est le sien, pour ainsi prouver sa modestie et son exemplarité en comparaison du candidat UMP, mais aussi pour attirer les électeurs centristes dans son giron, alors que le thème de la "république irréprochable" est très important pour François Bayrou.