France Politique

Présidentielle : François Hollande se voit déjà Président.

Publié le  Par Jennifer Declémy

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Avec toujours la volonté de se présidentialiser pour apparaitre comme un président crédible aux yeux des français, François Hollande s'est livré hier à un exercice de style digne d'un futur chef de l'état.

 

A quoi ressemblerait/ressemblera une présidence Hollande ? Lors d’une conférence de presse accordée hier après-midi, fort commentée, François Hollande a cajolé la presse pour marquer le contraste avec son adversaire de l’UMP, mais au aussi et surtout esquissé ce que seraient les marques de son mandat, s’il est élu le 6 mai prochain. « J’ai choisi la conférence de presse parce que d’abord j’ai un grand respect pour l’institution que vous représentez, indispensable pour la démocratie » explique-t-il, tout en déférence. L’opération charme est lancée.

Pendant près de deux heures François Hollande a répondu aux questions des nombreux journalistes présents, avec toujours beaucoup d’humour et un soin bien particulier à nommer chacun des journalistes lui posant une question, histoire de bien marquer sa proximité et sa politesse envers eux. Contrairement à Nicolas Sarkozy qui, en ce moment, affiche des relations particulièrement tumultueuses avec la presse et les médias, le socialiste lui est aux petits soins pour elle, même s’il ne s’empêche pas d’épingler, toujours avec humour, le Figaro et ses unes toujours acerbes envers le député de Corrèze.

« Vous me rappellerez ma promesse si d’aventure je l’oubliais » s’amuse-t-il, par rapport à sa proposition de tenir une conférence de presse tous les six mois, non pas à l’Elysée mais dans un lieu plus neutre. Et promis, il ne leur parlera pas de sa vie privée et il n’engueulera pas un journaliste devant ses confrères.

Mais au-delà des pointes d’humour, François Hollande a surtout tenté d’esquisser quelles seraient ses grandes décisions dès le début de son mandat, mais aussi le style de sa présidence et le rôle d’un président « qui n’est pas de regarder des visages pour voir s’ils ont une apparence Front National, mais d’essayer d’entendre les électeurs qui disent leur découragement et leurs doutes à l’égard de la politique ». Sans oublier de fustiger son adversaire « qui s’est engagé dans une course pour rattraper les électeurs [du Front National], mais aussi les thèses, les mots, les phrases. Avec ce bagage, si la droite l’emportait, ce serait une république de brutalité, de division, parfois même d’outrance et de confusion ».

Mais marquer quelle serait sa présidence, c’est aussi s’intéresser un peu plus aux questions européennes et internationales, dont on dit souvent que François Hollande n’est pas très friand. Pourtant hier le député de Corrèze s’est félicité des propos récents de Mario Draghi, patron de la BCE qui réclame une modification du traité en cours pour y ajouter un volet croissance. Rappelant sa promesse de retirer les troupes françaises d’Afghanistan dès son arrivée au pouvoir, François Hollande a également plaidé pour une relation plus équilibrée entre la Chine et l’Union Européenne mais le besoin « de rompre avec certaines pratiques » dans les relations franco-africaines.







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