France Politique

Présidentielle : François Fillon ne suit pas la ligne de Nicolas Sarkozy.

Publié le  Par Jennifer Declémy

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AFP/Sébastien Bozon

Dans une interview accordée à un journal économique, le Premier Ministre a réaffirmé l'incompatibilité de la droite qu'il représente avec l'extrême-droite.

 

Est-ce un rappel à l’ordre à l’encontre de son candidat ? Dans une interview aux Echos donnée cette semaine, le Premier Ministre François Fillon a souligné qu’il existait, entre l’UMP et le FN, « une incompatibilité de valeurs » et que, dès lors, « il ne peut y avoir le moindre accord entre le FN et la droite ».

« Le FN prône le repli de la France sur elle-même, refuse d’accepter que la France est une nation d’intégration qui a été enrichie par le travail de génération d’étrangers et exclut toute solidarité européenne au moment où nos nations en ont le plus besoin ». Des propos tenus par le député de Sarthe qui viennent atténuer ceux de Nicolas Sarkozy qui lui considère que le parti de Marine Le Pen est tout à fait « compatible avec la République » et ne serait même pas un parti d’extrême-droite. Une assertion qui ne convainc que lui-même et les cadres de ce parti d’extrême-droite.

Néanmoins, François Fillon dément le fait que la campagne du président sortant ne se lepénise, arguant que « il n’y a pas de modification du programme du président de la république pour aller sur les thèses du Front National : il ne propose pas de sortir de l’euro, il ne propose pas l’immigration zéro, il ne propose pas la préférence nationale », plaide-t-il, tentant désespérément de trouver des arguments en faveur de son camp.

Dans la majorité, quelques voix dissonantes, comme Chantal Jouanno, Etienne Pinte ou Renaud Donnedieu de Vabres ont osé manifester leur opposition, et ont relayé celle d’une partie de leurs collègues qui n’osent l’exprimer publiquement. Alors qu’un ministre confie en off qu’il votera Sarkozy « le nez bouché », d’autres responsables tentent toujours d’influer sur le cours de la campagne, dont François Fillon, Jean-Pierre Raffarin et Alain Juppé, mais il semble que jusqu’à présent, ces tentatives n’aient pas encore réussi à se concrétiser.







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