France Politique

Présidentielle : Nicolas Sarkozy dénonce un procès stalinien.

Publié le  Par Jennifer Declémy

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En déplacement à Dijon hier après-midi, le président candidat a tenu à dénoncer le "procès stalinien" que tiendraient certains de ses adversaires contre lui.

Les discours s'enchainent et les tensions s'attisent. A une semaine du second tour de l'élection présidentielle, le débat est devenu absolument détestable dans la classe politique française, avec un président en campagne qui n'hésite pas à reprendre à son compte les gimmicks et idées de l'extrême-droite, et une opposition diverse qui l'accuse de pétainisme et va chercher dans les plus sombres heures de l'histoire française pour clouer au pilori Nicolas Sarkozy qui, en réponse, tombe dans une surenchère douteuse. Son discours de Dijon hier n'était pas une exception de cette délitération du débat politique.

"Depuis lundi mon projet serait devenu extrémiste. Depuis lundi c'est un déchainement, j'aurais durci et extrémisé mes propos. On me fait un procès d'intention, un procès stalinien comme à la belle époque" fustige le président en campagne, n'échappant pas lui non plus à des récupérations historiques totalement inadéquates. Devant près de 10 000 personnes, Nicolas Sarkozy a ravi ses sympathisants et militants de l'UMP en se déchainant contre "le système médiatique" et "la pensée unique" qui s'acharnerait contre lui.

"Jamais je n'ai vu se mobiliser un tel mur contre nos convictions, nos idées, ma candidature" s'est également plaint le président-candidat, décidé à s'ériger en candidat anti-système, comme le fit pendant sa campagne Marine Le Pen, avec les résultats que l'on connait. Fustigeant "la pensée uniqu du système médiatique et de tous ceux qui considèrent que quand on n'est pas de gauche on n'a pas le droit d'être président de la république", Nicolas Sarkozy a également pris un grand soin d'attaquer son rival socialiste, grand favori de cette élection, à qui il décerne un 20/20 "sur le terrain de l'esquive", alors que lui est toujours prêt à monter sur le ring, "je n'ai pas de papier, j'ai tout dans ma tête, tout dans mon coeur. Je n'ai pas besoin d'un tuteur, pas besoin d'un prompteur, pas besoin de réfléchir à ce que diraient mes alliés, mes amis".

 







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