La gauche s'affiche unie pour le 1er mai.

C'était la journée des syndicats, et François Hollande avait pris soin de se rendre à Nevers pour rendre hommage à l'ancien Premier Ministre Pierre Bérégovoy, mais représentants du Parti Socialiste et du Front de Gauche étaient bien présents dans les cortèges, comme une réponse aux attaques du président sortant envers les syndicats.

Pour le PS, c'étaient Martine Aubry et Najat Vallaud-Belkacem qui défilaient avec les syndicats à Paris, sans se mêler toutefois aux cortèges de tête, dont elles veulent respecter l'indépendance. Mais la stratégie est néanmoins claire, montrer qu'ils sont aux côtés des représentants des salariés, avec respect et sans volonté d'instrumentalisation. 

Jean-Luc Mélenchon qui n'est qu'à quelques dizaines de mètres veut afficher le même objectif, même si pour lui le rendez-vous sert aussi à démontrer la force de la gauche à quelques jours du second tour. Très vite remonté en selle après son semi-échec au premier tour, l'ancien candidat se félicite des propos tenus par Bernard Thibault ce matin sur Europe1. "On ne se mêle pas à la stratégie syndicale" répéte-t-il, "car ça créerait des divisions dans nos rangs et ceux des syndicats et personne ne gagnerait rien (...) Mais je vais pas me plaindre que Bernard Thibault appelle à battre Sarkozy, je ne vais pas faire l'hypocrite" avoue-t-il avec un demi-sourire.

Si les dirigeants ne s'affichent pas ensemble, les militants eux, qui visent le même objectif dimanche prochain, n'hésitent pas à défiler ensemble et à crier leur ras-le-bol du pouvoir sarkozyste. Avec tous la même hâte d'être déjà à dimanche prochain.