Les propos de Gérard Longuet font débat à l'UMP.

Le premier tour de l'élection présidentielle aura fait bien du mal à la droite républicaine qui se déchire dans l'entre-deux tours, entre ceux plus conciliants vis-à-vis du FN et ceux qui refusent catégoriquement toute alliance entre la droite républicaine et l'extrême-droite. A ce titre, les propos tenus dans le journal extrémiste Minute par Gérard Longuet en début de semaine font débat dans la classe politique française.

C'est d'abord Rachida Dati, ancienne ministre de la justice, qui s'est indignée publiquement de ces propos, et ont suivi deux ministres, Xavier Bertrand et Luc Chatel qui se sont désolidarisés de leur collègue. Ce dernier a d'ailleurs du rectifier le tir en déclarant que "la seule majorité possible est l'alliance du centre et de la droite républicaine" par la voie d'un communiqué de presse.

Cependant le mal est fait à droite pour les membres se réclamant d'une tendance plus modérée. Rama Yade, jamais à l'abri d'un éclat, a ainsi considéré que ce genre de propos était une "faute" et que "l'honneur de la droite républicaine est d'avoir su établir un cordon sanitaire avec le Front National et il faut continuer de conserver ce cordon sanitaire" estime l'ancienne secrétaire d'état. Une position apparemment partagée par Jean-François Copé qui a une nouvelle fois répété qu'il n'y aurait pas d'alliance électorale avec l'extrême-droite, mais aussi par Valérie Pécresse et Jean-Pierre Raffarin, des personnages représentant justement cette droite modérée, et qui sont intervenus dans les médias pour bien rectifier le tir, dont ils craignent les répercussions sur Nicolas Sarkozy.

Quant au Front National, le parti d'extrême-droite dénonce "le double langage de l'UMP. Il faudrait quand même qu'une fois pour toutes, les hommes et les femmes qui soutiennent Nicolas Sarkozy aient un langage clair vis-à-vis de Marine Le Pen". Un double langage qui pourrait cesser après une débâcle électorale....