France Politique

Présidentielle : Nicolas Sarkozy fustige les médias.

Publié le  Par Jennifer Declémy

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Pour sa dernière journée de campagne, Nicolas Sarkozy a choisi d'attaquer les médias qui l'auraient lynché pendant la campagne présidentielle, tout en prédisant une victoire dimanche 6 mai.

Ces deux dernières semaines, les relations entre la presse et Nicolas Sarkozy sont devenues extrêmement tendues, au point que plusieurs journalistes se sont même faits agresser par des militants UMP lors de ses meetings, fait que le président sortant reconnait volontiers, mais dont il ne s'excuse absolument pas. En déplacement en Vendée aujourd'hui, il a de nouveau livré un discours plein de haine envers les journalistes.

"Jamais comme ces dernières semaines le peuple de France n'a eu le sentiment aussi fortement qu'on lui manquait de respect, qu'on n'acceptait pas de lui dire la vérité et qu'on voulait lui imposer une décision dont il ne voulait pas" a éructé le candidat UMP qui a également profité de cette occasion pour attaquer violemment un journaliste de TF1 qui était en train de réaliser un duplex. "Si notre ami qui fait un direct en me tournant le dos pouvait bien s'arrêter ça m'arrangerait. Merci de votre attention ! Ne vous inquiétez pas, la politesse n'est qu'une question d'éducation et après tout, s'il y a eu quelques manquements, nous y porterons reméde".


Quand Sarkozy met un journaliste de TF1 à l'index par LeNouvelObservateur

Nicolas Sarkozy a ensuite fustigé tout ceux qui lui reprochaient la lepénisation de sa campagne. "Qui sont-ils, quels sont leurs titres de gloire (...) ceux qui veulent m'empêcher de parler à 6,5 millions d'électeurs de Marine Le Pen ? Je ne l'accepte pas ce n'est rien d'autre qu'une forme de racisme et de tolérance" s'est-il plaint.

"Le peuple de France ne s'est jamais senti comme ces dernières semaines injurié, acculé, manipulé" a-t-il conclu, "et je voudrais vous persuader d'une chose, chaque voix va compter : dimanche, vous n'imaginez pas à quel point les choses vont se jouer sur le fil du rasoir" pronostique-t-il avec des mots tout droit sortis de la bouche de son conseiller d'extrême-droite, Patrick Buisson, qui était présent justement au rassemblement.

Quelques heures plus tard, c'était au tour de Jean-François Copé que de vilipender à son tour les médias, "complaisants" à l'égard de François Hollande avec qui ils ont noué une "alliance objective" pour faire battre Nicolas Sarkozy. "Je veux dire les choses et je ne vais pas continuer à tolérer un tel déni" a-t-il prévenu. Gageons que si l'UMP perd dimanche soir, comme ce sera probablement le cas étant donné l'état de l'opinion, ce sera très certainement la seule faute des médias. S'acharner de la sorte sur les journalistes cependant n'est peut-être pas la meilleure stratégie dans la mesure où cela démontre une certaine fébrilité pessimiste dans le camp de Nicolas Sarkozy....







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