Les 100 premiers jours du Président Hollande.

Pas de répit pour le socialiste à peine élu aux plus hautes fonctions de la République française, qui devrait officiellement devenir le prochain chef de l'état lundi prochain, lors de la cérémonie de passation de pouvoirs. Ses cent premiers jours viendront alors, avec un programme bien précis pour les responsables socialistes, d'autant que François Hollande avait déjà exposé, il y a un peu plus d'un mois, quelles seraient ses premières mesures en cas de victoire.

Tout d'abord, ne disposant pas d'une majorité à l'Assemblée nationale pour faire adopter les projets de lois de son prochain Gouvernement, le nouveau président socialiste devrait gouverner dans un premier temps par décrets pour faire entrer en vigueur quelques mesures phares dont on a beaucoup parlé pendant la campagne : réduction du salaire de 30% pour le chef de l'état et des ministres, signature d'une charte de déontologie pour les membres du Gouvernement, augmentation de 25% de l'allocation scolaire, blocage pour trois mois des prix du carburant, mise en place d'une caution solidaire pour permettre aux plus jeunes d'accèder plus facilement au logement, abrogation de la circulaire Guéant sur les étudiants étrangers, circulaire sur la lutte contre le délit de faciés, arrêt de la RGPP et garantie pour l'épargne défiscalisée.

Au niveau international François Hollande devrait principalement agir en faveur du retrait des troupes françaises d'Afghanistan et de la rédaction d'un pacte de croissance pour l'Union Européenne, en marge du traité budgétaire actuellement en cours de ratification par les états membres. 

Une fois que les législatives seront passées, si le nouveau président obtient sa majorité de gauche indispensable pour gouverner, une session extraordinaire se tiendra au Parlement pour faire adopter plusieurs lois d'importance : réforme fiscale, suppression de la TVA Sarkozy, loi de séparation des activités bancaires, mise en place de premiers chantiers sociaux sur la croissance et l'emploi, lancement d'un grand débat national sur l'énergie, réforme de l'éducation nationale et préparation d'un "acte II de l'exception culturelle". De biens nombreux chantiers qui ne laisseront aucun répit à la classe politique durant les prochains mois.