France Politique

Les divisions à droite ont commencé.

Publié le  Par Jennifer Declémy

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Jean-Pierre Muller/AFP

Après la défaite de leur candidat, l'UMP doit faire face à de graves divisions internes qui peuvent menacer son unité dans les batailles électorales à venir.

Quelques heures à peine après la victoire du camp adverse à ce second tour de l'élection présidentielle, les divisions sont déjà apparues au sein de l'UMP qui avait tenté, sans énormément de succès, de taire ces divergences tout au long de la campagne. Alors que certains centristes comme Jean-Pierre Raffarin regrette que sa sensibilité humaniste n'ait pas été davantage représentée dans les plus hauts cercles du pouvoir, d'autres comme Laurent Wauquiez déplore déjà que la campagne de l'UMP se soit jouée sur les thèmes de l'immigration et de la sécurité.

"Nous n'aurions pas dû seulement parler sécurité et immigration mais parler de tout le spectre" a-t-il regretté sur BFMTV ce matin qui a également expliqué que "mon sentiment, c'est que notre défaite n'est pas liée au fait d'avoir trop assumé nos convictions, mais de ne pas avoir suffisamment assumé tout le spectre de nos convictions. Je pense que l'on n'a pas suffisamment parlé des classes moyennes" a déploré le ministre de l'enseignement supérieure qui attache beaucoup d'importance à ce thème.

Du côté des ténors de la majorité, la bataille fait déjà rage pour reprendre le flambeau du leadership de la droite républicaine, entre Jean-François Copé et François Fillon, alors que d'autres comme Alain Juppé ou Xavier Bertrand ne sont pas très loin pour assurer que leur parti ne se déchire pas. Si officiellement les responsables de l'ancienne majorité veulent afficher une unité sans failles dans le cadre de la mobilisation pour les législatives, l'actuel secrétaire général de l'UMP tente déjà de s'assurer la mainmise du parti, en annonçant notamment que la création de courants pourrait être autorisée très vite.

Pour le moment la première préoccupation reste de sauver le meuble aux législatives alors que dans de nombreuses circonscriptions, les députés UMP sont directement menacés par des candidats FN dont la présidente justement a affirmé qu'elle voulait faire trébucher plusieurs ministres pour les propos désobligeants qu'ils ont pu tenir contre elle. Jean-François Copé d'ailleurs, qui avait perdu son siège de député en 1997 à cause d'une triangulaire, veut à tout prix éviter qu'une vague rose ne déferle sur l'Assemblée nationale, alors que certains experts pronostiquent déjà une hécatombe pour la majorité sortante.

Le but sera aussi de ne pas assurer la division de la droite, alors que certains de la droite populaire comme Eric Raoult ou Lionnel Luca n'ont pas fermé la porte à des alliances au niveau local avec l'extrême-droite, tandis que d'autres comme NKM ou Chantal Jouanno ont déjà fait savoir qu'en cas de duel FN-PS elles voteraient à gauche dans le cadre d'un "front républicain". Une réunion spéciale aura d'ailleurs lieu cet après-midi, qui réunira les ténors de la droite républicaine entre qui la guerre est officieusement déjà déclarée.







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