France Politique

Législatives : François Bayrou lance la campagne.

Publié le  Par Jennifer Declémy

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AFP/Mehdi Fedouach

Hier soir à Paris, lors d'une conférence de presse, François Bayrou est revenu sur la situation politique avant de présenter son nouveau mouvement, "le centre pour la France".

François Bayrou a peut-être un avenir politique très difficile qui se profile devant lui, mais pourtant il a prouvé hier soir qu'il ne manquait pas de grandeur. Fustigé par la droite qui lui reproche son vote Hollande, guère remercié, pour le moment, par les socialistes pour ce geste, François Bayrou a néanmoins affirmé hier après-midi, lors d'une conférence de presse attendue, qu'il ne pensait pas que la cohabitation était un schéma politique qui permettrait le redressement de la France.

"Il n'y a aucune chance que la France puisse se redresser si les prochaines législatives aboutissent à une situation de cohabitation" estime le leader centriste qui, malgré ses profondes critiques envers le programme économique de François Hollande, juge que ce dernier "est nouveau, il a un certain crédit dans l'appareil d'état, et surtout il a obtenu le soutien des catégories populaires". C'est en réalité un "demi blanc-seing" que le député béarnais accorde un nouveau président, qu'il prévient d'ores et déjà que "son programme économique devra être entièrement repris ou en tout cas en profondeur, à la mesure de la crise, et ce sera un rude exercice dans sa majorité".

"Il faut au Parlement un courant politique nouveau" analyse également François Bayrou, qui a présenté hier son mouvement politique qui part à l'assaut des législatives, le "centre pour la France", un nouveau courant politique issu du modem dont les candidats à la députation devront signer une charte de déontologie pour y participer. "Au travers des candidats des cette force centrale, pourront s'exprimer tous ceux qui expriment un malaise devant la volonté de monopole de l'UMP et du PS" explique le leader, reprenant là un des thèmes majeurs de sa campagne présidentielle. Dans la même logique, le centriste ne veut pas pour le moment que des membres du Modem participent à un gouvernement socialiste, "ça pourrait apparaitre comme une confusion des genres" justifie le député.

Alors que l'UMP et le PS ont décidé chacun d'investir un candidat dans la circonscription où se représente le béarnais, ce dernier se dit totalement confiant sur ses chances d'être reconduit dans ses fonctions de député. Néanmoins ses chances sont plus difficiles par rapport à 2007 dans la mesure où son score présidentiel a beaucoup diminué. Pourtant le béarnais veut y croire, et il est persuadé de pouvoir jouer un rôle majeur dans les cinq prochaines années à venir, dans l'hypothèse où la crise redoublait en intensité. D'où une attitude conciliante vis-à-vis du nouveau chef de l'état, même si François Bayrou affirm conserver son indépendance. "Notre marque de fabrique, à nous, c'est que nous ne faisons pas de la politique comme un marchandage, nous faisons de la politique comme un engagement. Or, l'engagement et le courage, c'est précisément ce qu'il faut à la France. Pas le sectarisme" martèle-t-il avec conviction. Les valeurs au-dessus de la mêlée politique, encore et toujours le credo de François Bayrou.







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