Législatives : Mélenchon veut s'implanter à Hénin-Beaumont

Cela fait donc une semaine que Jean-Luc Mélenchon, candidat aux législatives, est parti en campagne dans la 11e circonscription du Pas-de-Calais, et le député européen clame haut et fort bien s'intégrer dans cette partie de la France ravagée par le chômage et la misère sociale, et qui est donc un terreau propice aux idées islamophobes et extrémistes du Front National. Vendredi soir justement, il tenait son premier meeting, durant lequel il a donné le tempo de sa campagne.

Depuis une semaine, l'ancien candidat à la présidentielle multiplie les déplacements dans la région, mais il n'oublie pas l'aspect national de la bataille qu'il est en train de livrer. Reprenant les thématiques de sa campagne, comme le Smic à 1700 euros, une Europe différente ou encore le partage des richesses, Jean-Luc Mélenchon estime que "tous les enjeux nationaux sur lesquels je me construis ont une signification très locale". D'où un refus de sa part que de prétendre "faire ch'ti" alors qu'il est arrivé dans la circonscription il y a seulement quelques jours.

Porte à porte, diffusion de tracts et visites sur le marché, sans oublier un meeting par semaine, Jean-Luc Mélenchon compte utiliser les leviers de l'appareil militant communiste dans la région pour faire campagne. Et "à tous ceux qui sont fâchés et pas fachos, je propose de venir se mettre en colère contre nous" tonne le tribun, ravi d'avoir trouvé le bon mot pour désigner sa lutte contre l'extrême-droite de Marine Le Pen.

Se définissant comme "la gauche sans complexe et sans casserole", Jean-Luc Mélenchon doit encore faire face à la concurrence du candidat socialiste, Philippe Klemel, qui compte bien d'ailleurs lui barrer la route et accèder au second tour, malgré les scandales qui touchent la fédération socialiste du Pas-de-Calais. Mais le premier sondage  portant sur cette circonscription a tendance à le rassurer : devant le socialiste et l'extrême-droite, Jean-Luc Mélenchon semble bien placé pour l'emporter.