France Politique

François Bayrou défend les premiers pas du Gouvernement Ayrault.

Publié le  Par Jennifer Declémy

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Invité de RTL hier, François Bayrou a décerné bons et mauvais points au nouveau Gouvernement de Jean-Marc Ayrault.

 

Si son vote personnel en faveur de François Hollande le 6 mai ne devrait pas l’empêcher de formuler toutes les critiques qu’il estimera nécessaires tout au long du quinquennat, François Bayrou n’en apprécie pas moins à sa juste valeur quelques-unes des décisions prises par le premier Gouvernement de Jean-Marc Ayrault. Invité hier de RTL, l’ancien candidat centriste a ainsi accordé quelques bons points au nouveau pouvoir en place, avant de les mettre en garde.

Premier bon point tout d’abord, la charte de déontologie signée par les ministres et les baisses de salaires, « qui vont dans le bon sens » reconnait le béarnais qui, durant toute la campagne, a plaidé pour un référendum de moralisation de la vie publique que François Hollande a plus ou moins repris à son compte. Contrairement à l’UMP, le centriste n’y voit pas de la « démagogie » ou une simple « posture », mais un signe encourageant justement.

Le deuxième bon point accordé concerne le ministère du redressement productif confié à Arnaud Montebourg et dont beaucoup à droite se moquent depuis mercredi dernier. Or, pour le député, « je considère qu’il est absolument fondé : s’il est une mission essentielle dans ce Gouvernement, c’est bien celle-là (…) Je ne sais si Arnaud Montebourg réussira, il a lui-même émis avec prudence l’idée qu’on ne réussirait pas tout, on lui en a fait le reproche, moi, je ne lui en ferais pas le reproche. C’est vrai, il a raison ».

Le seul bémol que François Bayrou émet concerne, en réalité, la composition même du Gouvernement. « Les courants du Parti Socialiste étaient tous représentés. De ce point de vue-là, le sentiment d’ouverture auquel François Hollande ne s’était pas engagé, je le reconnais, n’est pas là » a-t-il déclaré, un brin déçu.

Si sur les premiers pas du Gouvernement Ayrault François Bayrou est prêt à attendre les premières décisions avant d’émettre des jugements, sur la situation européenne en revanche le centriste est beaucoup plus inquiet. Jugeant « possible » la fin de l’euro, l’ancien ministre a expliqué « je pense qu’il y a des milieux qui s’y préparent et le souhaitent. J’ai lu beaucoup de déclarations, y compris en Allemagne, de milieux qui sont ceux de la banque allemande qui non seulement s’y préparent, mais envisagent cette hypothèse sans inquiétude ».

« En France, on sous-estime la crise qui vient, le tsunami qui risque de prendre naissance en Grèce (…) C’est un conseil que je donne à ceux qui ont les responsabilités : s’ils peuvent tout faire pour que la Grèce ne s’effondre pas, qu’ils le fassent » a-t-il plaidé, avant de lancer un nouvel appel en faveur de l’union national à laquelle « je ne me déroberai pas (…) parce que je suis persuadé que des forces différentes, ayant un chemin différent dans le passé, sont capables un jour de se réunir pour sortir la France des difficultés où elle se trouve ». Que François Hollande ne s’y trompe pas, l’ancien candidat centriste est bel et bien prêt à le rejoindre. A condition qu’il y mette les formes…

 







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