Législatives : des candidats prêts à tout pour battre le FN.

Pour la gauche, ce devrait être un impératif moral qui transcende toute autre motif politique, pour la droite, c'est beaucoup plus délicat mais c'est également indispensable pour affirmer l'indépendance de l'UMP face à l'extrême-droite du clan Le Pen. Pourtant, ils ne sont que 70 environ à avoir signé l'appel de la Licra qui demande officiellement aux candidats de se retirer du second tour, en faveur de leur adversaire de droite ou de gauche, pour empêcher coûte que coûte l'extrême-droite d'entrer au Palais Bourbon.

Parmi ces courageux signataires, on trouve la ministre Marisol Touraine, beaucoup de centristes et candidats de gauche, et seulement trois membres de l'UMP, dont la députée sortante Arlette Grosskot. Aucun parti n'a voulu faire de cet impératif moral et politique qu'est le principe du front républicain, une ligne officielle, même si à gauche, officieusement ce principe prévaut toujours, et a été réaffirmé avec force par Martine Aubry.

A l'UMP en revanche, l'absence de consigne claire donnée par Jean-François Copé, alors que d'autres ténors de la droite républicaine comme NKM, Chantal Jouanno, Valérie Pécresse et même François Fillon, brouille le message de ce parti et la semaine de l'entre-deux tours sera à observer de très près si beaucoup de triangulaires surviennent. Pour l'UMP, si plusieurs accords locaux sont trouvés entre certains de ses candidats et l'extrême-droite, c'est sa cohésion même qui sera clairement en danger.