France Politique

La gauche traîne les pieds devant le traité européen.

Publié le  Par Jennifer Declémy

image article

AFP/Jean-Pierre Muller

Alors que François Hollande se félicite pour avoir renégocié le traité budgétaire européen, la gauche du PS a beaucoup de mal à avaler cette couleuvre sociale-libérale pourtant tant dénoncée durant la campagne présidentielle.

Le Parlement va devoir ratifier cet automne le traité budgétaire européen qui met en place, entre autres, la fameuse règle d'or dont ne voulait pas le Parti socialiste. Si les voix de la droite sont acquises, celles de la gauche sont en revanche beaucoup plus fluctuentes, entre ceux qui n'ont aucun scrupule à voter en faveur d'un tel texte, ceux qui ont beaucoup de mal à avaler la pilule et ceux qui d'ores et déjà ne veulent pas le voter.

 

La première à monter au créneau c'est la sénatrice Marie-Noëlle Lienemann, qui a confirmé hier qu'elle ne ratifierait pas le traité européen dont elle voudrait qu'il soit soumis à l'approbation des français par le biais d'un référendum, comme en 2005. En toute franchise, l'élue de gauche l'avoue, "pour ma part, je considère que l'accord n'est pas satisfaisant" car "c'est le même texte stricto sensu [que celui signé par Nicolas Sarkozy]".

 

Pour le moment, les socialistes s'abritent derrière l'avis du Conseil constitutionnel qui doit décider si le traité nécessité une révision constitutionnelle car au sein des élus socialistes, certains situés à l'aile gauche du parti renaclent à adopter un tel texte. Quant aux écologistes, alliés des socialistes, eux aussi ne sont pas pressés de voter un tel texte. "On est dans une position d'attente. Le sommet européen a donné quelques avancées, sur la supervision bancaire et la taxe sur les transactions financières. Il ne faut pas rallumer la mèche du référendum de 2005. Mais nous attendons de savoir quelle formule juridique sera retenue pour nous prononcer" biaise ainsi le député EELV François de Rungy.

 

Quant au Front de Gauche, il a déjà très clairement fait connaitre son opposition, réclamant lui aussi un référendum sur le sujet. Pour le député André Chassaigne, "les mesures fiscales positives risquent de se heurter au mur du pacte budgétaire, voté dans la précipitation". Les débats risquent d'être houleux dans les hémicycles.

 







Réagir

Si vous souhaitez voir votre commentaire apparaître directement sur le site sans attendre la validation du modérateur, veuillez vous identifier ou créer un compte sur le site Paris Dépêches.


Publier le commentaire

Me prevenir des réponses




Commande de vin

Vêtements bio

retour menuRetour au menu

© 2013 AMLCF - Réalisation : NokéWeb