Présidentielle : thérapie de groupe pour les parlementaires UMP.

Avant d'aller promettre aux journalistes qu'il ne fallait pas l'enterrer de si vite et que la campagne présidentielle allait réserver de sacrés surprises à tout le monde, ce sont les parlementaires de l'UMP que le chef de l'état a tenu à cajoler hier, lors d'une réunion de dernière minute à l'Elysée. Après l'annonce de l'augmentation de la TVA, vécue comme un drame par beaucoup de députés qui craignent une redite de 2007 et la perte de leurs sièges, les élus avaient bien besoin d'être remotivés, et apparemment, c'est chose faite.

Se montrant très combatif et déterminé à remporter la prochaine échéance présidentielle, Nicolas Sarkozy a rassuré beaucoup d'élus hier en se livrant à un long exercice de pédagogie sur eux, en critiquant frontalement François Hollande et en leur demandant de lui faire confiance une nouvelle fois. Distillant beaucoup de formules retransmises en direct sur Twitter comme "l'attente crée le désir" ou "je suis le suicidé le plus en forme de France", le président-candidat a également demandé aux élus "de ne pas se livrer à un concours Lépine d'initiatives individuelles". L'unité est clairement reclamée face à un camp socialiste plus uni que jamais.

"La présidentielle ne se joue pas avec des petites décisions dans un pays frondeur qui aime le panache comme la France" : avec cette seule formule Nicolas Sarkozy aura résumé son principal angle d'attaque hier. Face au favori du mois de janvier-février, il veut croire son expérience de 1995 selon laquelle les candidats donnés gagnants finissent toujours par s'écrouler. Un pari extrêmement risqué, auques certains députés comme Lionnel Luca n'arrivent pas à adhérer.