Monde Politique

François Hollande et Angela Merkel affichent une convergence sur la Grèce, pas sur la croissance.

Publié le  Par Jennifer Declémy

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AFP/Bertrand Langlois

La première rencontre entre François Hollande et Angela Merkel a eu lieu hier à Berlin, sur fond de crise grecque et débats budgétaires sur la croissance.

 

La première rencontre a enfin eu lieu entre le nouveau président français et la chancelière allemande, avec au programme une conférence de presse qui a permis aux deux dirigeants de démontrer leur union sur certains sujets cruciaux, mais aussi leurs désaccords sur d’autres sujets tout aussi cruciaux.

Premier point de convergence, assez facile, c’est la volonté commune de montrer leur accord sur le cas de la Grèce qui a connu un nouveau rebondissement hier alors qu’aucun gouvernement n’a pu être composé et que de nouvelles élections sont donc organisées. « Nous voulons que la Grèce reste dans la zone euro » a ainsi déclaré la dirigeante allemande, alors que de plus en plus l’hypothèse d’une sortie de ce pays de la zone euro se profile de plus en plus.

Sur la relation franco-allemande également les deux chefs d’état ont voulu montrer qu’aucun des deux n’était prêt à brader cet acquis de l’Histoire. Affirmant avoir le « devoir » de travailler ensemble, François Hollande lui a indiqué vouloir « une relation entre la France et l’Allemagne équilibrée et respectueuse de leurs sensibilités politiques », alors qu’Angela Merkel a estimé que leurs deux pays étaient « conscients de la responsabilité » européenne qu’ils ont, surtout dans la crise actuelle.

En revanche sur le sujet de la croissance de claires différences sont apparues entre le nouveau couple « Merkhollande ». Si Angela Merkel consent à dire qu’elle tombe d’accord sur « le concept général » de la croissance, les promesses de François Hollande de « tout mettre sur la table lors du conseil européen, y compris les eurobonds » jettent un froid entre les deux dirigeants. Néanmoins, le président a tenté d’arrondir les angles avec la stricte chancelière, déclarant « je suis pour le sérieux budgétaire et cela veut dire être pour la croissance car sans croissance quelque soient les efforts fournis nous n’atteindrons pas nos objectifs ».

Le nouveau chef de l’état a néanmoins pour lui le soutien d’autres dirigeants européens et la situation politique même dans laquelle se trouve la chancelière, qui vient d’essuyer une sérieuse défaite dimanche dernier. Le fait d’avoir nommé un Premier Ministre germanophile pourrait également montrer un signe français allant dans le sens d’un rééquilibrage de la relation franco-allemande, avec un approfondissement de ce lien si particulier dans l’Union Européenne. C’est également le caractère même de François Hollande, très semblable à celui d’Angela Merkel, qui pourrait aplanir les angles : même réserve et même pugnacité sont des traits communs aux deux dirigeants qui pourraient, s’ils surmontent leurs divergences économiques, mieux s’entendre que ce à quoi on s’attendait.  « En soixante minutes il y a eu des convergences et des positions un peu différentes mais sur la place publique on relève plus de différences qu’il n’y en a en réalité » promet d’ailleurs Angela Merkel, soucieuse de montrer sa bonne volonté.







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