Nouvelle rencontre entre Angela Merkel et François Hollande.

Pour la troisième fois en une semaine, et depuis l’investiture du président Hollande, lui et la chancelière allemande vont avoir l’occasion de se rencontrer de nouveau pour discuter de la crise de la dette européenne et de la croissance, sujet devenu à la mode ces dernières semaines. Et sur la table, le président français devrait déposer le sujet des euro-obligations, thème qu’il porte depuis des mois, mais dont Angela Merkel ne veut surtout pas entendre parler.

« Pour nous c’est une idée forte, mais on ne peut pas l’imposer, on va en parler » reconnait le ministre de l’économie français, Pierre Moscovici, qui a rencontré son homologue allemand lundi à Berlin. Et ce soir, lors d’un dîner informel à 27, François Hollande a bel et bien l’intention de porter une réelle discussion sur les euro-obligations, notamment pour jauger des pays qui y sont favorables, et des pays qui y sont farouchement opposés.

Du côté des alliés, le président français devrait trouver le premier ministre Italie, Mario Monti, le dirigeant espagnol Mariano Rajoy, mais aussi le président de l’eurogroupe Jean-Claude Juncker et le patron de la commission européenne, José Manuel Barroso. Mais côté allemand, la proposition de mutualiser les dettes européennes fait craindre que les pays ne fassent pas les efforts nécessaires pour redresser leurs finances publiques.

Si ce projet cristallise les tensions au sein du couple franco-allemand, certains sujets portés par la France sont néanmoins bien plus consensuels et devraient être finalisés pour la fin du mois de juin : augmentation du capital de la banque européenne d’investissement, création de project-bonds et une meilleure dépense des fonds européens consacrés aux régions les plus pauvres.