Monde Politique

Le président tunisien à Paris rassure sur la situation politique de son pays.

Publié le  Par Jennifer Declémy

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François Guillot/AFP

En visite à Paris et invité de l'Assemblée nationale, le nouveau président tunisien Moncef Marzouki à tenu à rassurer les élus français sur les liens que son pouvoir entretient avec le parti Ennahdha.

Invité d'honneur de l'Assemblée nationale après son dîner de travail mardi soir avec le président français, le président tunisien Moncef Marzouki a délivré un discours devant les députés pour assurer que son pays "n'était pas tombé dans l'escarcelle de l'islamisme" mais bien plutôt "dans l'escarcelle de la démocratie" sous les applaudissements des députés de gauche, bien plus nombreux que leurs homologues de l'opposition.

 

"De la même façon qu'il existe en occident des chrétiens-démocrates, il y a et il y aura dans les monde arabe des partis islamo-démocrates dont Ennahdha n'est que le prototype tunisien. C'est la force de la démocratie d'avoir su apprivoiser des forces qui lui étaient au départ hostiles" a fait valoir le président tunisien.

 

Ne manquant pas de rappeller "qu'une fraction de la France officielle a soutenu directement ou indirectement la dictature qui nous a opprimés" le chef d'état tunisien a néanmoins tenu à saluer "la partie essentielle de la France, celle des partis et des syndicats, des organisations de la société civile, la France des médias, des intellectuels et des simples citoyens, la France qui m'a donné asile, ne nous a jamais fait défaut et nous a soutenus autant qu'elle le pouvait". Un discours très apprécié par les députés de gauche qui n'hésitent pas à rappeler que la précédente majorité de droite entretenait des liens étroits avec Ben Ali. En effet, trois jours avant le départ du dictateur, la ministre des affaires étrangères UMP Michèle Alliot-Marie proposait devant les députés l'assistance des forces policières françaises au profit du dictateur.

 

Si l'accueil des députés de gauche a été très bon, certains députés UMP avaient choisi de boycotter cette visite, à l'instar du député parisien Pierre Lellouche ou Hervé Mariton. Un choix qui ne représentait pas la position officielle de l'UMP selon Christian Jacob, mais les rangs de l'opposition étaient bien dégarnis hier après-midi. Une attitude que regrettent certains membres de l'opposition comme le centriste Charles de Courson qui n'a pas hésité à déclarer, "j'aurais aimé que les mains qui refusent aujourd'hui de venir n'eussent pas serré la main de Kadhafi quand il est venu", ou encore le député UMP Patrick Ollier pour qui "quel que soit le chef d'état, à partir du moment où il est reçu officiellement en France, les élus, de manière républicaine, doivent participer à son accueil".

 

Parmi les rangs des députés non-inscrits, le député Nicolas Dupont-Aignan a lui aussi salué cette venue et fustigé l'attitude de certains députés UMP. Sans surprise aucune les députés d'extrême-droite n'étaient pas présents dans l'hémicycle, une attitude que Gilbert Collard justifie en déclarant "je ne veux pas associer ma présence à des conséquences que je ne connais pas (...) je n'ai pas envie de rendre hommage à l'arrivée au pouvoir en Tunisie d'extrêmisme".







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