Val-d'Oise (95) Politique

Législatives : Axel Poniatowski (UMP) espère garder sa circonscription (95).

Publié le  Par Jennifer Declémy et Julie Catroux

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Mousse/Abaca

Portrait/interview du député UMP de la 2e circonscription du Val d'Oise, Axel Poniatowski qui devra batailler pour conserver son siège de député.

Candidat à un troisième mandat de député, le maire de l’Isle-Adam espère bien pouvoir conserver son siège, dans la deuxième circonscription du Val-d’Oise, alors que ce département, qui n’avait envoyé en 2007 qu’un seul député socialiste a, le 6 mai dernier, accordé une majorité à François Hollande. Et le score de 51,02% qu’a fait le nouveau président dans la circonscription d’Axel Poniatowski pourrait singulièrement compliquer la tâche de ce dernier alors que souffle, partout dans le pays, un parfum d’alternance.

Initialement membre de Démocratie Libérale, le député-maire de l’Isle-Adam a rejoint l’UMP en 2002, date à laquelle il a également conquis son premier siège de député. Très actif à l’Assemblée nationale, il est devenu, en 2007, président de la commission des affaires étrangères au Palais Bourbon, un poste important qui l’amena à jouer un rôle non négligeable dans la surveillance par le Parlement des activités internationales de l’exécutif en place. Il s’impliqua notamment sur les sujets du Traité de Lisbonne et sur les conditions de la libération des infirmières bulgares à l’été 2007. Mais si son travail parlementaire le plus important se déroula dans la commission, il posa également beaucoup de questions écrites au Gouvernement, aussi bien sur le sujet de son département que des sujets plus nationaux, cosigna un bon nombre de propositions de lois et intervint plus que régulièrement dans l’hémicycle. Député réputé pour son sérieux, il n'hésita pas à faire connaitre ses divergences avec son camp politique quand il l'estimait nécessaire, votant ainsi pour la proposition de loi sur le mariage homosexuel ou marquant ses distances avec la loi sur le génocide arménien adoptée l'hiver dernier.

Reuters/Charles Piatau.

Depuis le second tour de l’élection présidentielle, Axel Poniatowski a lancé sa campagne pour les législatives et a déjà animé quelques réunions publiques, durant lesquelles il trouva l’opportunité de développer ses thèmes de campagne, à la fois locaux et nationaux : une défense de certaines propositions portées par l’UMP à la fin du mandat de Nicolas Sarkozy comme la TVA sociale, la taxe sur les transactions financières et une insistance sur la compétitivité des entreprises à retrouver, mais aussi un maintien de la protection sociale française sur laquelle le député sortant insiste beaucoup.

Mais le maire de l’Isle-Adam veut aussi porter des projets qui concernent directement son département du Val d’Oise : la vidéosurveillance, la sécurité, l’amélioration des transports, l’environnement et aussi le logement, avec un focus porté sur l’accession et la construction de logements sociaux.

Si une majorité socialiste arrive à l’Assemblée nationale en juin prochain, Axel Poniatowski perdrait presque automatiquement sa présidence de commission, mais le député sortant ne veut pas encore tirer de plan sur la comète et choisir la commission où il aimerait siéger. Dans un tel cas de figure cependant, il entend bien que le rôle de l’opposition soit « très important » et contrôle avec une grande attention l’action du Gouvernement, dont il attend de voir quels seront ses choix politiques. Mais certaines propositions portées par François Hollande pendant la campagne l’inquiètent d’ores et déjà, notamment en matière internationale, à l’instar de la place de la France au sein du conseil sécurité de l’ONU. Sur ce point le député-maire promet, s’il est réélu, une grande vigilance.

Néanmoins, Axel Poniatowski souhaite que ce soit une majorité de droite qui arrive au Palais Bourbon en juin prochain, et qu’une situation de cohabitation se mette en place. Ne craignant pas de situation de blocage sur l’Europe si cela survenait, l’élu estime « très important » que l’UMP remporte les législatives car sinon « aucun parti n’aura détenu autour de pouvoirs » sous la Cinquième République, argue-t-il. Et cela permettrait de lutter contre certains projets socialistes « inquiétants », pour le député sortant, surtout en matière d’économie et de dépense publique.

Il reste que la situation d’Axel Poniatowski dans sa circonscription reste difficile pour lui. Si lui promet « qu’il fera tout pour gagner » et qu’il semble être confiant, s’il est également très bien ancré localement, l’ombre de l’impopularité de Nicolas Sarkozy pèsera sur beaucoup de députés durant cette campagne, tout comme la logique politique qui veut que les français accordent à un nouveau président une majorité parlementaire pour appliquer sa politique. Dans sa ville en tout cas, qui a accordé plus de 60% de ses suffrages au président sortant, le député-maire ne devrait avoir aucune difficulté à convaincre et dans toute la circonscription (la plus grande de France) l’absence de poids lourd à gauche pourrait l’aider à reconquérir son poste. Réponse dans quelques semaines…







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