Ouverture aujourd'hui du procès des surirradiés d'Epinal.

C'est la plus grave affaire de radiothérapie jamais survenue en France, dont le procès débute aujourd'hui. Entre 2001 et 2006, près de 450 patients ont été surirradiés à l'hôpital d'Epinal, et c'est le procès de sept personnes, dont deux médecins, un radiophysicien et des cadres de santé publique, qui débute aujourd'hui à Paris.

Sept personnes sont mortes suite à ces surdoses de raditions, et plusieurs dizaines de victmes seront présentes aujourd'hui à l'ouverture du procès. Une retransmission vidéo sera même organisée au tribunal de grande instance d'Epinal, pour les familles de victimes et victimes qui ne peuvent pas se déplacer jusqu'à Paris. Leur objectif est avant tout de comprendre comment les personnels hospitaliers ont pu accumuler une telle somme d'erreurs ayant menées à ce drame sanitaire, dans un établissement considéré comme très bon.

Deux séries de dysfonctionnements ont pour le moment été mises en exergue : des erreurs de paramétrages d'un logiciel lors du passage à une nouvelle génération d'appareils en 2004, mais aussi l'absence de prise en compte, dans le calcul final des radiations, des doses délivrées lors des contrôles radiologiques précédant le traitement.

Les deux médecins et le radiophysicien sont pousuivis pour homicides et blessures involontaires ainsi que non-assistance à personne en danger, tandis que seul ce chef d'accusation a été retenu pour les autres prévenus. Le procès doit durer jusqu'au 31 octobre.