Inversion de la courbe du chômage : quand l'Unédic contredit Hollande

L'Unédic doute de la possibilité de la reprise de l'emploi invoquée par l'exécutif. C'est ce qu'a annoncé, le 23 mai, l'organisme chargé de la gestion de l'assurance-chômage en collaboration avec Pôle emploi. Pis, l'Unédic s'attend à une augmentation du nombre de chômeurs pour les années 2013 et 2014.

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Lors de sa conférence de presse bimestrielle, François Hollande avait maintenu son ambition d'inverser la courbe du chômage avant la fin de l'année 2013. «Je réédite ici devant vous, en prenant des risques, mais aussi mes responsabilités, [mon engagement] que la courbe du chômage peut s'inverser d'ici à la fin de l'année», avait assuré le chef de l'Etat face aux journalistes. Il avait affirmé s'être «engagé personnellement» sur cette question.

Léger ralentissement de l'augmentation de la courbe...

De son côté, l'Unédic estime que la hausse du nombre de personne sans activité va se poursuivre en 2013. 178 700 demandeurs d'emplois vont ainsi s'ajouter au x quelque 3,1 millions de chômeurs actuellement recensés. Cependant, l'organisme remarque un léger ralentissement tendanciel de la hausse du chômage. Ce dernier va augmenter mais à une vitesse moindre qu'aux derniers trimestres.

Les prévision de l'Unédic prennent en compte la mise en place du crédit impôt compétitivité, «qui commencera à créer des emplois au second semestre 2013», ainsi que la création des emplois d'avenir. Deux dispositifs sur lesquels le gouvernement fonde beaucoup d'espoirs. L'organisme rappelle la difficulté – voire l'impossibilité – de créer de l'emploi alors que la courbe de croissance demeure quasiment nulle.

Le déficit de l'Unédic pour l'année 2013 sera de 4,8 milliards d'euros. Le bureau de l'organisme s'attend à un déficit de 5,6 milliards d'euros pour 2013.