JO 2024 : Paris prudent pour une candidature

Le Comité international olympique (CIO) ferait-il tout pour que Paris s’engage dans la course pour organiser les Jeux Olympiques de 2024 ? En effet, l’organe chargé de gérer les Jeux Olympiques a rendu le processus de candidature allégé et moins coûteux : une aide de 1 milliards d’euros supplémentaire, une priorité donnée aux installations déjà existantes (le Stade de France, le Palais omnisports de Paris-Bercy, Roland-Garros ou encore le vélodrome de Saint-Quentin-en-Yvelines si Paris venait à se lancer dans une candidature) et la possibilité de favoriser les structures provisoires plutôt que la construction d’infrastructures jugées inutiles pour la population.

Un cahier des charges qui semble plaire à la mairie de Paris qui a suivi l’adoption de ces nouvelles mesures par le CIO, lundi à Monaco. « Plus de transparence dans la décision, des orientations sur la sobriété financière et environnementale des Jeux : tout ceci est conforme aux exigences de la maire qui avait dit : Si Paris a vocation à organiser des Jeux, ceux-ci doivent être sobres économiquement, écologiquement responsables et se faire dans un cadre éthique irréprochable », admet Jean-François Martins, adjoint chargé des sports. Mais pour le moment, aucun emballement. « On essaie d'être les rationnels de l'histoire »,  ajoute-t-il.

2024 ou 2028 ?

Car si le président et la région Ile-de-France semblent prêts à se lancer dans la bataille d’une candidature pour 2024, la Ville de Paris reste prudente.  « Le CIO semble avoir tiré les enseignements des dernières olympiades qui donnaient l'impression d'une débauche d'argent incompréhensible en ces temps de crise budgétaire que nous connaissons, poursuit Jean-François Martins. C'est un signe encourageant, mais ça ne suffit pas. Ce n'est pas pour autant que Paris à un projet, un dossier qui tient la route et des chances de l'emporter. »

Il y a deux semaines, la maire de Paris Anne Hidalgo a rencontré Bernard Lapasset, chargé d’étudier le projet de candidature, et se reverront en janvier. « Il nous présentera son rapport, on verra alors si on est prêts ou pas à porter une vraie candidature pour gagner. Bien sûr qu'on a vocation à organiser les Jeux mais la question, c'est avec quel projet et à quel moment. » Car si la candidature en 2024 est attendue, c’est peut-être pour 2028 que Paris se présentera. Toutefois, l’intérêt récent par Thomas Bach, le président du CIO, pour Paris n’a pas échappé à l’adjoint au sport d’Anne Hidalgo. : « Je ne sais pas si à Paris à besoin des JO, je constate en revanche que l'olympisme à besoin de Paris. Vus les appels du pied répétés de Thomas Bach, il a visiblement envie d'avoir Paris dans la course. C'est très bien, ça nous flatte énormément ! »