France Sport

MondialExpress/ Bravoure et humilité

Publié le  Par Jacques-Henri Digeon

image article

dr

Au lendemain de la victoire de la France sur l'Angleterre et avant la demi-finale de mercredi contre le Maroc, revue de déclarations glanées dans la presse.

Pour commencer, les Unes des journaux.

Honneur au perdant avec ce titre du Daily Mirror ''Le cœur des Lions brisé'' qui en dit long sur le désarroi des Anglais. Quant au Daily Star, il n'hésite pas à faire référence au célèbre général Cambronne qui, selon la légende, aurait crié à l'adresse des Anglais lors de la bataille de Waterloo, son mot désormais célèbre, et titre en Une tout simplement ''Merde !''. Il fallait oser.

 


 

Du côté français et de la presse régionale on retiendra le classique ''La rage de vaincre'' de L'Est Républicain et le grandiloquent ''Grandiose'' de La Dépêche du Midi. Quant à Ouest-France, le leader de la presse quotidienne régionale, il s'est contenté d'un très, très sobre et sans saveur ''Les Bleus en demi-finale'' en bas de sa Une, le reste de la première page célébrant les 25 ans de son édition dominicale...

Le Parisien/Aujourd'hui quant à lui s'est contenté d'un ''Yes'', ce oui anglais qu'on peut parfois crier en guise de réussite. Enfin, L'Equipe a barré toute la Une d'un ''Crunchissime'' en référence au fameux Crunch, appellation réservée aux seuls affrontements franco-anglais du Tournoi des 6 nations de rugby.

La classe de Southgate

Parmi les réactions, les plus marquantes, on notera en premier lieu celle de Toni Kroos, milieu de terrain du Real Madrid qui fut champion du monde avec l'Allemagne en 2014 : « France-Angleterre, le meilleur match jusqu'à présent dans cette Coupe du monde » a t-il apprécié non sans raison ce match ayant été, même si l'équipe de France fut le plus souvent mis sous pression, d'une rare intensité sur le plan de l'engagement, de la technique et de l'organisation du jeu.

Bien entendu, on ne pourra pas oublier le désarroi de ''héros malgré lui'' de la soirée, nous avons nommé le malheureux Harry Kane, le capitaine anglais ayant expédié dans les airs son deuxième face à face face à Hugo Lloris. « Je suis absolument dégoûté. Nous avons tout donné et tout s'est joué sur un petit détail. On ne peut pas s'en cacher ça fait mal et il faudra du temps pour s'en remettre. » Un raté sur lequel Gareth Southgate, le sélectionneur anglais, n'a pas le moins du monde voulu s'appesantir préférant rendre hommage à son joueur : « Il a été incroyable pour nous et si fiable dans ce type de situations. On ne serait pas arrivé là sans tous ces buts qu'il a marqués... ».



Très ''British'', Southgate a également faite preuve d'un grand fair-play, refusant de trouver une quelconque explication de la défaite en raison de l'arbitrage : «  C'est forcément compliqué de s'arrêter ici mais je suis fier de ce que l'on a fait. Je vais juste féliciter la France, ils ont une équipe magnifique. Quand on perd, on ne doit pas parler des problèmes d'arbitrage. » La classe !

« Souffrir ensemble »

Coté Français, on reprendra les lignes du papier d'ouverture de Vincent Duluc dans L'Equipe qui évoque d'entrée « ce quart de finale arraché à l'inéluctable et au vent mauvais que les Français ont gagné par bravoure et que les Anglais ont perdu par tradition. » Mais le journaliste salue un peu plus loin cette qualification au dernier carré qu'il qualifie d'un « accomplissement immense au regard de tout ce qui lui est tombé sur le dos (NDLR : les 5 forfaits de pièces maîtresses), de tout ce qu'elle est allée chercher, et de la force qu'elle a su créer jour après jour. »
Cette force des Bleus, c'est aussi Adrien Rabiot, le milieu de terrain, qui la résume : « On passe grâce à notre capacité de résilience, notre faculté de souffrir ensemble. » En écho à son coéquipier, Olivier Giroud, l'auteur du but victorieux dira de son côté : « On est allé le chercher au mental. Je suis super fier de cette équipe. J'espère que ça ira le plus loin possible. »

Respect et humilité face au Maroc

Et le plus loin, c'est la finale après une demi-finale inédite et donc historique entre la France et l'incroyable Maroc, bourreau des Espagnols et des Portugais. Pour les Bleus, il n'est pas question d'afficher un déplacé complexe de supériorité. C'est probablement ce que répètera souvent jusqu'à mercredi Didier Deschamps qui considère le Maroc comme une grande équipe eu égard à son parcours : « « Bravo à eux, à Walid Regragui et son staff. Sans leur faire offense, il y a peu de personnes qui les attendait à ce niveau. Ils prennent un but en cinq matches... Il y a beaucoup de respect et d'humilité par rapport à ce qu'ils sont capables de faire », a déclaré le sélectionneur des Bleus au micro de Télé-Foot sur TF1, ce dimanche matin.
 



Même son de cloche pour Tchouaméni, l'auteur du premier but des Bleus : « C'est une top équipe. Ils n'ont encaissé qu'un but (NDLR : contre le Canada en phase de poule et en outre inscrit contre son camp par un défenseur). Jamais on ne peut sous-estimer un adversaire. » Adrien Rabiot également se gardera de se voir déjà en finale : «  S'ils sont là, c'est qu'ils l'ont mérité. Ils savent souffrir, prendre sur eux (…). On attend cette rencontre avec impatience. » Nous aussi !

(Sources : L'Equipe, presse régionale, sites internet).
 







Réagir

Si vous souhaitez voir votre commentaire apparaître directement sur le site sans attendre la validation du modérateur, veuillez vous identifier ou créer un compte sur le site Paris Dépêches.


Publier le commentaire

Me prevenir des réponses




Commande de vin

Vêtements bio

retour menuRetour au menu

© 2013 AMLCF - Réalisation : NokéWeb