L’inconnue de Roland-Garros

Qui aurait pu imaginer qu’une Française disputerait (ce mercredi) un quart de finale à Roland-Garros ? Ce qui n’est plus arrivé depuis 2017 avec Caroline Garcia et Kristina Madlenovic. A l’heure où le tennis féminin hexagonal attend une nouvelle Amélie Mauresmo, Mary Pierce ou Marion Bartoli, c’est une quasi inconnue qui s’est hissée à ce niveau en deuxième semaine. 

Jeu de terre. 361^e au classement mondial, Loïs Boisson,22 ans, a, lundi, s’est révélée en éliminant l’Américaine Jessica Pegula, la numéro 3 et l’une des favorites du tournoi (3-6, 6-4,6-4). Et sans que cela prête à la moindre contestation grâce à un jeu formidablement adapté à la terre battue « Un coup droit qui monte très haut avec beaucoup d’effet et un revers slicé très bas », a analysé Mats Wilander dans L’Equipe.

Loïs Boisson, qui jouait son premier tableau final de Grand Chelem, n’avait jusqu’à présent gagné qu’un seul match sur le circuit principal, le15 avril contre la Britannique Harriet Dart, 110^e mondiale. L’année dernière, grâce à un succès à l’Open de Rouen, elle avait obtenu son billet pour les internationaux de France. Mais une rupture du ligament croisé du genou gauche avait mis fin à ses espoirs.

« Une étape »

Outre le fait que la Dijonnaise effectuera un grand bond au classement mondial (vers la 100^e place), il faudra préciser qu’avec son parcours et cette victoire, Loïs Boisson aura empoché 440.000 euros soit seize fois plus de gains qu’au cours des six premiers mois de l’année. Si elle confirme mercredi face à la Russe Mirra Andreeva (6^e mondiale), ce serait alors 660.000 euros. Mais là n’est peut-être pas l’essentiel, la Française affichant un moral de feu et avouant ne pas vouloir s’arrêter en si bon chemin. « C’est déjà un rêve de jouer Roland-Garros. Le gagner est un objectif et être en quarts est une étape », a t-elle déclaré dans L’Equipe.