Rugby (Top 14) : et maintenant, le carton orange !
Publié le Par Jacques-Henri Digeon

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« Le p’tit oiseau de toutes les couleurs », est une chanson de Gilbert Bécaud. Et désormais en championnat Top 14 de rugby, ce sera le carton orange en plus du jaune et du rouge.
En littérature, il y a ‘’Le Rouge et le Noir’’, de Stendhal. Et en sport, on connaît le jaune et le rouge. Des cartons, bien sûr. En foot, le premier est synonyme de simple avertissement et en rugby d’exclusion de dix minutes. Quant au second, c’est l’expulsion pure et (pas toujours très…) simple. Et ça vient de sortir, en rugby, il y aura le carton… orange !
Pour mieux comprendre, sachez que désormais en match international de rugby, un joueur écopant d’un rouge pourra être remplacé par un équipier après vingt minutes. Cela pour ne pas pénaliser une équipe pour la seule faute d’un joueur. Ça se discute et les Français ne sont pas d’accord, au contraire des Néo-Zélandais et Australiens. Mais bon, il faudra s’y faire.
En revanche, le Top 14 (D1 du rugby) ne suivra pas cette règle. Et les dirigeants de l’ovalie hexagonale ont trouvé une parade : le carton… orange !
Explications
Pour mieux comprendre, effectuons un petit retour en arrière. En match international, lorsqu’il pense que la faute ne vaut pas ‘’rouge’’, « l’arbitre dégaine un jaune et croise les bras », explique Romain Bergogne dans L’Equipe, (5 août) un geste qui indique que l’action doit passer par l’examen du ‘’Bunker’’, super-arbitrage ou superviseur (au choix) accroché à sa vidéo « loin de l’ambiance du stade » poursuit l’article. Lequel superviseur décidera après analyse de la vidéo s’il y a lieu de sortir définitivement le fautif.
Mais en Top 14, l’affaire se complique puisque le dispositif ‘’bunker’’ ne peut pas encore être en place « pour des raisons techniques et financières. » Alors le plus simple est donc de mettre en place ce carton orange, les arbitres du match ayant la responsabilité de décider de la gravité de la faute (contact à la tête, jeu déloyal…). Et le journaliste de citer Mathieu Raynal (de la cellule de haute performance de l’arbitrage) : « Nos cartons rouges restent des cartons rouges, les jaunes restent des jaunes (…) Les cartons orange ne seront utilisés que pour sanctionner des situations entre deux. »
C’est simple. Simple comme bonjour ? Pas sûr… Et pour conclure, imaginez juste un tel dispositif en foot. Déjà qu’un jaune donne lieu à palabres et protestations...