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Belle histoire : 30 ans après, Eric Boyer boucle son Tour

Publié le  Par Jacques-Henri Digeon

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dr (copie d'écran Twitter)

Il était un des leaders du cyclisme français dans les année 90. Mais Eric Boyer n’a pas pu finir le Tour 95. Il a décidé de refaire ces cinq dernières étapes. Une belle histoire racontée par Le Parisien/Aujourd’hui en France dans son édition du lundi 1er septembre.

Les plus anciens d’entre nous se souviennent sûrement d’Eric Boyer, coureur élégant, racé, au parler clair, un tantinet intello qui dénotait dans le peloton. 5e du Tour 1988 dans l’équipe dirigée par Cyrille Guimard, puis équipier de Greg LeMond en 1990 pour le deuxième Tour de l’Américain. Mais en 1995, tout va s’arrêter. A bout de force, il abandonne dans le col de Marie-Blanque alors que l’étape Tarbes-Pau était neutralisée au lendemain de la mort de l’Italien Casartelli dans le col de Portet d’Aspet. Cet abandon allait sonner le glas de sa carrière. Un mois après, Eric Boyer décidait de raccrocher son vélo.

Mais, témoigne François Lallemand dans Le Parisien/Aujourd’hui, c’est bien plus tard que viendra le temps des regrets. Trente ans plus tard, ce fameux ‘’Si j’avais su…’’ va se transformer en un incroyable pari : boucler ce Tour inachevé et effacer le mauvais souvenir de ce pied à terre de Marie-Blanque. Ainsi donc, depuis ce lundi 1er septembre , Eric Boyer a enfourché son vélo (pas celui des années 90 mais au goût du jour) dans ce col maudit pour terminer l’étape et rallier les Champs-Elysées après avoir couvert les cinq étapes restantes *. 

Bien entendu, ce périple ne sera pas en solitaire. « Deux cousins et un copain de service militaire, Stéphane Augé et Pascal Chanteur, deux anciens pros... », a t-il confié au journaliste. Mais pas que… Il y aura également les journalistes Claude Droussent, à l’époque journaliste de L’Equipe et Patrick Chassé qui l’avait contacté pour être consultant cyclisme sur Eurosport. Sans oublier son mécano de l’époque, son kiné de la période pro et un médecin. Et des voitures suiveuses.
Pas question de se tirer la bourre ni ‘’d’exorciser quoi que ce soit‘’ écrit le journaliste du quotidien. « Simplement finir mon Tour avec des potes. Partager. Se retrouver le soir autour d’un bon repas, refaire le monde. Etre ensemble », s’enthousiasme Eric Boyer.
Samedi, la fière équipe bouclera cette belle aventure aux Champs-Elysées, sans en faire toutes les boucles. Juste y rouler sur la plus belle avenue du monde. Pour le plaisir. Et boucler la boucle.

*Les ‘’étapes’’ . Hier, lundi, 1er septembre, du col de Marie-Blanque jusqu’à Pau avec le col du Soudet puis Pau-Bordeaux (en deux jours), Montpon/Ménéstérol-Limoges, Lac de Vassilières (contre la montre) et enfin Versailles-Champs-Elysées.







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