SportExpress : les trois Paul et Manu...
Publié le Par Jacques-Henri Digeon

‘’Manu’’ et le cyclisme français entre espoir et pessimisme, des centimètres en plus pour Victor et Tadej battu (oui, oui !) chez lui… L’actualité du sport vue au-delà du simple résultat.
Il y a Seixas mais encore Lapeira et Magnier. Outre le fait d’avoir le même prénom, Paul, ce trio se place en leader de l’avenir du cyclisme français. Des coureurs doués, sans complexe, tous terrains ou sprinteurs, bien dans leur cuissard, ils sont l’image du renouveau du peloton français qui entrevoit aujourd’hui de faire autre chose que de la figuration dans les grands rendez-vous. Avec eux, on citera encore Romain Grégoire, Aurélien Paret-Peintre, Thibaud Ruel et quelques autres. L’avenir pourrait donc être souriant s’il n’y avait pas, paradoxalement, ces difficultés que connaissent les formations françaises à monter leur budget et à trouver des partenaires solides et durables.
A l’image du team Arkea-B&B Hotels, en passe de disparaître. C’est pourtant cette équipe qui a été la plus représentative de l’Hexagone lors du dernier Tour de France, avec notamment la 7e place de Kevin Vauquelin. Emmanuel Hubert, le manager, a eu beau démultiplier, démarcher, contacter, téléphoner, rencontrer, rien, nada. Et si certains coureurs trouveront place dans une autre équipe, d’autres vont se retrouver sans emploi. « Sauf intervention du Saint-Esprit, Emmanuel Hubert va laisser sur le carreau 130 personnes (NDLR : coureurs, dirigeants, médecins, mécanos…). Une boîte va fermer mais parce qu’il s’agit d’une équipe cycliste, ça parle moins qu’une conserverie ou une fabrique de chaussures. Et pourtant, dans le chiffre de France Travail, ça compte tout autant », a écrit, en fervent défenseur du vélo, Christophe Delacroix dans Ouest-France.
La date limite d’inscription auprès des instances internationales cyclistes (UCI) pour ‘’Manu’’ est le mercredi 15 octobre. Il pourrait même bénéficier d’un petit délai. Mais sans y croire. « Ca fait 10 mois que je crie au feu et très peu de personnes ont pris le truc à bras-le-corps », rapporte encore Delacroix de la bouche d’un Emmanuel Hubert visiblement désappointé.
Et ce qui ajoute à l’inquiétude de la disparition imminente d’une équipe, c’est l’annonce de l’arrêt de soutien de Total Energies au team de Jean-René Bernaudeau la saison prochaine. Reste à souhaiter que les trois Paul et les autres confirment la saison prochaine leurs ambitions et jouent dans la cour des grands comme ils ont commencé à la faire cette saison pour que le cyclisme français affiche une meilleure santé et attire des investisseurs.
A part ça...
- A part ça, remis de sa thrombose à l’épaule, Victor Wembanyama a retrouvé les parquets de NBA avec les Spurs de San Antonio. Une rentrée efficace avec 22 points face au Jazz. Mais ce qui est remarquable, c’est que lors de sa dernière visite médicale, le Français a été mesuré à 2,235 mètres soit 1,25 cm de plus qu’avant sa blessure. Toujours plus haut…
- A part ça, imitant Jean-Michel Aulas, à Lyon, son ex-confrère de l’OL en Ligue 1, Jean-Pierre Rivière, ancien président de l’OGC Nice, se lance en politique. Il a décidé de s’engager dans la course municipale au côté d’Eric Ciotti face à Christian Estrosi, ancien champion de moto. Un motard face à un footeux, va y avoir du sport sur la Côte d’Azur…
- A part ça, politique encore. Remplaçante de Marie Barsacq puis démissionnaire quatorze heures plus tard après que Sébastien Lecornu a rendu son tablier lundi dernier, Marina Ferrari a retrouvé le poste de ministre des Sports. Après ce faux départ, la conseillère municipale d’Aix-les-Bains et vice-présidente de la Savoie va s’atteler aux nombreux dossiers en attente, et notamment le projet de loi pour l’organisation des Jeux d’hiver 2030. Une Savoyarde pour les Jeux d’hiver, rien de plus logique. Et avec un tel nom, on peut penser qu’elle ira vite...
- Et à part tout ça, Il a (enfin!) été battu. Dimanche, au lendemain de son cinquième succès en Lombardie, Tadej Pogacar a participé au ‘’Pogi challenge’’, une course pour tous de 23 kilomètres avec un dénivelé de 1189 mètres sur un circuit tracé près de son village natal de Krvavec. Pour corser la course, le Slovène était parti quelques minutes après les… 1189 participants mais n’a pu faire mieux que 2e derrière le britannique Andrew Father, spécialiste des courses de côte.
(Sources : L’Equipe, Le Parisien/Aujourd’hui, Ouest-France, sites internet).
