Mondial 2026 (qualif.) : les Bleus attendront novembre
Publié le Par Jacques-Henri Digeon

dr
Incapable de s’imposer en Islande et contrainte de partager les points, l’équipe de France devra attendre le mois de novembre et ses deux derniers matches pour se qualifier au Mondial 2026.
L’équation était simple : une victoire à Reykjavik et pas de victoire de l’Ukraine en Azerbaïdjan et la France validait son billet pour l’Amérique et le Mondial 2026. Mais le football n’est pas mathématique et Didier Deschamps et ses troupes devront attendre. Et plus encore devront batailler jusqu’au bout.
Car, avec ce match nul 2-2 en Islande et la victoire 2-1 de l’Ukraine, les positions se resserrent dans ce groupe D que certains imaginaient comme une formalité pour l’équipe de France. Avec dix points pour la France et sept pour l’Ukraine, rien n’est joué et il faudra attendre le 13 novembre pour la décision finale lorsque Français et Ukrainiens s’affronteront en ‘’finale’’ au Parc des Princes.
Ce jour là, Deschamps aura probablement récupéré son capitaine, Mbappé, et peut-être le Ballon d’Or, Dembélé, et Doué. Trois éléments essentiels des Bleus sans lesquels l’équipe de France tâtonne son football.
Sans accélération, sans imagination
Ce fut le cas ce lundi soir en Islande où les Bleus ont offert une prestation décevante et de qualité indigne de leurs prétentions à jouer un grand rôle au prochain Mondial. Ainsi comme vendredi face à l’Azerbaidjan, la première période fut particulièrement ennuyeuse avec, certes, une domination constante mais sans finition, sans accélération et sans imagination. Et ce soir, il n’y avait pas un Mabappé pour allumer une étincelle. Et comme souvent en pareil cas, c’est l’adversaire qui fit preuve de réalisme en ouvrant la marque à la suite d’un coup franc en forme de petit corner repris dans la confusion par Palsson (39e, Islande 1-France 0). Il y eut bien une énorme occasion de Nkunku juste dans le temps additionnel ; en vain.
La reprise vit des Bleus plus entreprenants avec un retourné de Thauvin et un tir à bout portant mais trop aérien de Nkunku. C’était le signal du redressement. Et c’est logiquement que ce même Nkunku, le plus entreprenant de l’équipe, déborda sur la gauche avant de repiquer au centre et de tirer victorieusement (64e, Islande 1 – France 1)
Stupeur à la 70e minute
Libérés et enfin sûrs d’eux, les bleus assiégèrent alors le camp d’Islandais incapable de desserrer l’étreinte. Et c’est fort logiquement, que Mateta se trouva à point nommé pour reprendre victorieusement un centre (69e, Islande 1 – France 2). A la grande joie des dizaines de supporteurs qui avaient fait le déplacement. Mais cette liesse fut de courte durée puisque, sur une de leurs rares contre-attaques, Gudmunsson transperça le rideau français pour servir sur un plateau Hylnsonn, lequel, seul face à Maignan plongea le banc français dans la stupeur (70e, Islande 2 – France 2).
Tout était à refaire pour les Bleus. Mais là encore, malgré leur pression de plus en plus accentuée face à des Islandais recroquevillés dans leur dix-huit mètres, les Français ne surent pas trouver la faille, manquant singulièrement d’imagination dans un jeu trop stéréotypé et donc prévisible.
On en resta donc sur ce partage des points (2-2) qui forcera l’équipe de France à attendre le mois de novembre pour valider le billet tant convoité.