SportExpress : ce président qui déraille
Publié le Par Jacques-Henri Digeon
Un président qui s’en prend au corps arbitral, des ultras en grève, un trio de ‘’ping’’ qui fait audience et le basket américain dans le viseur du FBI… L’actualité du sport vue au-delà du simple résultat.
« C’est tous les week-end pareil. Ils vont mettre le feu au stade et un jour il y aura des gros problèmes. » Non, ce n’est pas des ultras du foot dont parle Olivier Létang. Non, le président de Lille, s’en prend une fois encore aux arbitres. « L’arbitrage français est catastrophique », s’est-il ‘’outré’’ à la mi-temps du match Lille-Lyon en septembre. « Parodie… escroquerie... honte... », avait-il encore ajouté. Des termes aussi durs que ceux du président de l’OM en février dernier*. Et le président lillois d’ajouter que « les gens à la tête (NDLR : de la FFF) n’ont pas les compétences pour piloter ce dont on a besoin. » Besoin de quoi ? Allez savoir…
Le président lillois est coutumier du fait. L’Equipe du 25 octobre, sous la plume d’Hervé Penot (avec E.Bo et E.M), en fait un récap’. Sous le titre ‘’L’entêté Létang’’ l’article raconte que pour une décision arbitrale ne lui convenant pas, Olivier Létang s’était empressé en cours d’un match européen (contre Salonique) de téléphoner au président de l’UEFA (Aleksander Ceferin). Ou encore, à Montpellier (janvier 2024), pour un drapeau trop vite levé d’un juge de ligne, il avait envoyé de son portable un message au responsable des arbitres français ; lequel Stéphane Lannoy avait été quelques semaines plus tard évincé de sa fonction ! Et que dire de ce tirage de bras sur le quatrième arbitre du match de Coupe de France au Vélodrome (janvier 2025) de Marseille seulement sanctionné d’un mois de suspension.
Question se pose alors. S’il évoque les compétence des « gens à la tête » (probablement les dirigeants de la FFF), Olivier Létang les a t-il pour être président d’un club de foot ? Ses excès de colère, ses réactions disproportionnées, ses émotions non contenues permettent d’en douter. Sans parler de la mauvaise image qu’il donne du football français alors qu’il vient d’être élu président du collège de Ligue1. Ce qui lui vaut peut-être la sanction minimum d’un match de suspension et deux avec sursis. Une chose est en tous cas certaine, comment voulez-vous que l’on demande aux supporteurs d’avoir un comportement exemplaire. L’exemple vient d’en haut...
*A l’issue du match Auxerre-Marseille, Pablo Longoria avait accusé les arbitres de « corruption » et décrit la Ligue comme un « championnat de merde . » Il avait écopé de 15 matches de suspension.
A part ça…
- A part ça, les supporteurs ultras de Lens, comme avant ceux de Strasbourg, ont fait la grève de leurs encouragements lors du match contre le Paris FC (2-1). Ils n’ont pas apprécié la fermeture de leur tribune suite aux nombreux (une centaine) fumigènes déclenchés lors du match contre Lille. Ils auraient préféré des sanctions individuelles. Ben tiens...
- A part ça, le trio pongiste Alexis/Félix Lebrun-Simon Gauzy a enflammé la finale du championnat d’Europe à Zadar (Croatie). Mais pas que… La chaîne L’Equipe21 qui retransmettait la compétition a surfé sur la vague et comptabilisé un million de téléspectateurs en moyenne. Avec un pic de 1,4 millions pour la finale remportée 3-0 sur la Roumanie. Et ping !
- A part ça, Novak Djokovic a renoncé au Paris-Masters qui se déroule cette semaine sur les courts du Paris-La Défense Arena. Il a préféré se réserver pour le tournoi, moins important, d’Athènes début novembre. Ca sent la fin de carrière...
- Et à part tout ça, voilà qu’après que Donald a imaginé déplacer des matches du Mondial parce que les villes choisies n’étaient pas de son bord, c’est au tour du FBI dont le patron est un de ses proches de s’attaquer à la NBA. Cela pour une supposée fuite d’informations sur un match de 2023 lié à des paris et pour un entraîneur suspecté de participer à des tournois de poker truqués, tournois liés à la Cosa Nostra. Il est vrai que le basket américain est le seul sport à s’opposer à l’administration trumpiste en place. Ceci explique cela...
(Sources : L’Equipe, Le Parisien/Aujourd’hui, Ouest-France, sites internet)









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