Polémique : une toile de Courbet prêtée par le Qatar
Publié le Par Fabrice Bluszez

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Surprise : le monde de la culture découvre que cet autoportait du peinte Gustave Courbet est prêté par le Qatar au musée d'Orsay, où on peut le voir depuis mardi 14 octobre (et pendant cinq ans).
La toile date de 1843 ou 1845, on ne sait. Le peintre a environ 25 ans. Ce n'est pas le seul autoportrait de Gustave Courbet (1819-1877). Un autoportrait de 1848-49 intitulé “L'Homme à la pipe” est toujours visible au musée Fabre, à Montpellier (Hérault). On a aussi un autoportrait de 1842, “Au Chien noir”, au Petit Palais, à Paris, et un autre à Pontarlier (Doubs)…
Mais Gustave Courbet tenait à celui-là, intitulé “Désespoir” ou “Le Désespéré” qu'il a emmené plus tard, en 1873, en Suisse, nous dit la fiche Wikipedia. Las, on, sait que le -petit- tableau (45x54cm) a “toujours été privé”.
D'où l'étonnement face à cette polémique sur le propriétaire de la toile, le Qatar Museums, Un article sur FranceInfo précise la situation de l'oeuvre …
En outre, le tableau n'a jamais quitté la France depuis son acquisition par l'agence culturelle de l'émirat. "Un accord a été signé avec Qatar Museums prévoyant une exposition de l’œuvre par rotation entre le Art Mill Museum et le musée d’Orsay", ajoute le ministère, sans préciser la fréquence de la future navette.
Un artiste condamné en France
Peu d'information sur son acquisition par le Qatar… Ni auprès de Qatar Museums, ni auprès du musée d'Orsay qui a négocié la convention de prêt. Il faut savoir que Gustave Courbet a vendu des toiles pour vivre, ce que rappelle FranceInfo…
L'éparpillement de l'œuvre de l'artiste tient beaucoup à ses péripéties judiciaires et politiques. Condamné en France pour sa participation au soulèvement de la Commune de Paris de 1871, Courbet s'était exilé en Suisse pour échapper à la prison et avait dû vendre ses toiles pour payer la lourde pénalité infligée par la justice, rappelle l'AFP.