France Culture

La télé de Thierry Ardisson s'est éteinte

Publié le  Par Fabrice Bluszez

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Copie d'écran INA

Thierry Ardisson est décédé ce 14 juillet. L'agaçant personnage apparaissait depuis si longtemps à la télévision, depuis les années 80, inventant des concepts, osant des interviews franches... Un trublion recherché, attendu ou honni. Bref, un animateur...

Et si Thierry Ardisson, décédé à Paris à 76 ans, vous a agacé, vous le serez encore plus en apprenant - c'était son premier métier- qu'on lui doit de nombreux slogans publicitaires qui sont enfouis dans votre mémoire… Répertoriés en vidéo par l'INA, on retrouvera : “Quand c’est trop, c’est Tropico”, “Lapeyre, y’en a pas deux”, “Vas-y Wasa”, "Chaussée aux moines"…  Il expliquait au Parisien :

 

« Avant d’être un animateur, je suis un concepteur. (…) Le principe du slogan, c’est de ramasser l’idée dans le moins de mots possible. Mais c’est difficile parce que ça a l’air évident quand vous l’avez trouvé. »

 

Avec lui, la télévision change d'époque

 

Suivent trente ans de télévision dont on aurait tort de ne retenir que la question posée à Michel Rocard : « Sucer c’est tromper ? »
 

Titrant “Il a inventé un ton, un style” (signé Arthur), Le Parisien donne la parole à ceux qui en sont les plus proches. Rachida Dati, ministre de la Culture, d'abord…

 

« Avec son style inimitable, son esprit libre et son goût de la transgression, il avait façonné la télévision d’aujourd’hui »


Justement, la télévision d'aujourd'hui, c'est sans doute son fils spirituel, “une bête de télévision”, Cyril Hanouna :

 

« Il restera un des plus grands de la télévision française. »

 

Stéphane Guillon (humoriste) dit sa "tristesse", Laurent Baffie, drôle aussi, dit “c'est un mur qui s'écroule et c'est un mur porteur”, Jean-Marc Morandini, qui s'y connait, salue l'homme “qui a fait tomber les barrières”… Et même Léa Salamé, de France Inter, explique:

 

« On ne sortait pas le samedi soir pour regarder ses émissions, parce qu’il se passait toujours quelque chose, parce qu’il sentait l’époque comme personne, parce que oui, tout le monde en parlait, le lundi matin à la machine à café. »

 

Sans aller jusqu'à ces extrémités, il faut reconnaître à ce génie de la télévision la création d'un style nouveau qui ne refuse pas la vulgarité.
 

A l'inverse d'un Jacques Chancel qui affirmait, dans la télé d'autrefois : “J'ai toujours pensé que la réponse est plus importante que la question”. Désormais, avec la télé d'Ardisson, l'invité sert de faire-valoir à l'animateur. 







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