Paris (75) Politique

Gaspard Glanz, journaliste, 48 h en garde à vue

Publié le  Par Fabrice Bluszez

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Marin Driguez

Gaspard Glanz, journaliste de Taranis News, samedi 19, a été suivie de 48 heures de garde à vue. Présenté au procureur, il sera poursuivi pour outrage. Il lui est interdit d'être à Paris le samedi, le 1er mai.

Une pétition (18.000 signatures) avait été lancée pour demander la libération du journaliste Gaspard Glanz, créateur de Taranis News, dont le seul tort a priori semble d'avoir filmé les forces de l'ordre place de la République et d'avoir osé un doigt d'honneur face à un commissaire. Il a été placé en garde à vue pour "participation à un groupement en vue de commettre des violences et dégradations" et "outrage à personne dépositaire de l'autorité publique".


Il a été libéré dans la soirée du lundi 22 avril et et est convoqué au tribunal de grande instance de Paris, le 18 octobre, en audience correctionnelle. Il sera jugé pour "outrage..." D'ici là, il lui est interdit de paraître à Paris le samedi et le 1er mai (jours de manifestation des gilets jaunes). Ce qui conduit à lui interdire de travailler.



Une vidéo (signée Nicolas Mercier)



Autant le vêtement des journalistes sur les manifestations est proche de celui des activistes, bien qu'ici son casque porte la mention TV bien visible, autant Gaspard Glanz est connu comme faisant partie de ce groupe de journalistes militants qui s'est fait un nom dans la rue, en étant sur tous les faits de société marquants. Coïncidence : tous ont été visés ce samedi.

Gaspard Glanz explique, dans une vidéo d'avril 2017, qu'il est "fiché S".



D'un côté le mélange des genres nous éloigne d'un souci d'objectivité. D'un autre, il n'est dit nulle part qu'un journaliste ne peut défendre des opinions. Au contraire... L'usage est cependant d'utiliser l'index pour montrer du doigt les faits, pour appuyer sur le déclencheur de l'appareil photo ou de la caméra, jamais le troisième doigt .


Benalla, encore...


Au-delà de la provocation par le geste de Gaspard Glanz, il y a, disent ses avocats, « une atteinte grave à la liberté de la presse », dans un texte publié ce lundi sur Mediapart... Mais il y a aussi le souvenir de l'affaire Benalla. Gaspard Glanz disposant de vidéos de ce fameux 1er Mai qui vit le conseiller à l'Elysée se déguiser en policier pour tabasser des manifestants... Libération rappelle ces faits...



Manifestation


Une petite manifestation a eu lieu ce lundi à 10 heures devant le commissariat du 12e arrondissement pour soutenir Gaspard Glanz.


 

 







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