Législatives : Georges Pau-Langevin (PS) en passe d'être réélue.

Femme de conviction, Georges Paul-Langevin est le symbole de l’équité au sein du nouveau gouvernement. Nommée ministre déléguée à la réussite éducative le 16 mai dernier, cette avocate fait partie des 25 ministres en lice pour les élections législatives.  Candidate dans la 15^ème circonscription de Paris qui, après le redécoupage électoral, englobe principalement le 20^ème arrondissement de la capitale, Georges Pau Langevin brigue un second mandat de député. Elue en 2007 dans la 21^ème circonscription (avant redécoupage électoral), elle remporte plus de 62% des voix au second tour. Dimanche dernier, le score de la ministre est nettement supérieur au premier tour des dernières législatives. Avec 47,01% des suffrages face à sa rivale UMP, Nathalie Fanfant, elle augmente son score de près de 20 points par rapport à 2007.  

Si la candidate socialiste est élue au second tour face à Nathalie Fanfan qui n’a recueillu que 17,96% des voix, elle laissera sa place à sa suppléante Fanélie Carrey-Conte, respectant ainsi le nom-cumul des mandats. Pour celle qui avait été élue dès le premier tour il y a cinq ans, la candidate de droite n’était pas sa principale priorité. « Nous sommes un arrondissement de gauche, le débat sera surtout avec le Front de Gauche » déclarait-elle le 16 mai, avant sa nomination au gouvernement. Mais ses propos se sont avérés faux puisque les 17,96% des voix du candidat du Front de Gauche, Didier Le Reste ne lui permettront pas d’accéder au second tour.

Dans la lignée de François Hollande, Georges Pau Langevin est bien évidemment favorable au non-cumul des mandats, cheval de bataille de François Hollande pendant sa campagne. Toutefois, la candidate socialiste admet volontiers le fait que « certains élus ne cumulant pas de mandats ne sont que très peu présent en commission au Palais Bourbon alors que d’autres élus, cumulant pour leur part plusieurs mandats sont présents » avant d’ajouter que le « certains députés voient dans ce mandat une façon d’avoir davantage de poids pour défendre leurs administrés ». Favorable, certes, mais Georges Pau Langevin affirme toutefois que « les deux sujets du cumul et de l’investissement sont proches mais différents ».