Présidentielle : Morin seul contre tous.

Une candidature qui ne décolle pas dans les sondages et une fronde organisée par des membres de son propre parti : une chose est sûre, l’aventure de l’ancien ministre de la défense, Hervé Morin, vers l’Elysée se complique jour après jour.

Si sa déclaration de candidature en novembre dernier n’avait pas suscité un enthousiasme débordant chez certains cadres du Nouveau Centre, dont certains comme Maurice Leroy ou François Sauvadet, sont ministres dans l’actuel Gouvernement Fillon, ces derniers ont décidé cette semaine, accompagnés du numéro 2 du parti, de réclamer la tenue d’un congrès, le 25 février prochain, pour décider de la pertinence de la candidature de leur numéro 1 à l’élection présidentielle.

Aura lieu aujourd’hui une réunion des délégués départementaux pour exprimer leur position sur ce sujet, et Hervé Morin lui-même a promis de reconsidérer la question si, d’ici là, ses intentions de vote ne décollaient pas dans les sondages. Dans le cas échéant, certains membres de ce parti centriste posent la question ouverte d’un soutien à François Bayrou, solution  prônée par exemple par Jean-Christophe Lagarde.

Les membres du Nouveau Centre devront donc se prononcer fin février sur un soutien soit à Hervé Morin, soit à Nicolas Sarkozy, soit à François Bayrou. L’issue de ce congrès déterminera donc le sort du petit parti centriste, et notamment pour les élections législatives car si le Nouveau Centre s’oppose frontalement à l’UMP, ce dernier a déjà menacé que face à tous les candidats centristes, des adversaires du parti majoritaire seront présents pour leur barrer la route. En cas de soutien à François Bayrou en revanche, les choses pourraient un peu mieux se passer pour eux.