Municipales : à Paris la droite se cherche toujours un chef.

Ce ne sera pas François Fillon, les représentants de la droite parisienne en sont plus ou moins convaincus désormais, mais avec l'ancien Premier ministre qui cherche actuellement à conquérir l'UMP, rien n'est sûr et il peut encore changer d'avis. Alors que la droite parisienne se divise entre partisans de François Fillon et opposants à François Fillon dont certains sont ouvertement copéistes, et que la gauche du terrain dans la capitale depuis 2001, l'opposition UMP n'arrive pas à trouver un leader qui soit capable de reconquérir la capitale dont on dit désormais qu'elle est sociologiquement de gauche.

Le futur candidat UMP à la mairie de Paris, qu'on ne connaîtra sans doute qu'à l'automne 2013, aura fort à faire pour arracher la ville aux mains des socialistes. En dix ans, la gauche a en effet réussi s'installer dans la capitale, et désormais ce sont douze arrondissements sur vingt qui sont passés à gauche. Or, comme le dit l'adjoint au maire UMP, Olivier Passelecq, "ce sont les 12 arrondissements les plus à gauche de France". Autrement dit la reconquête sera ardue.

Si François Fillon ne semble guère pressé de se lancer dans cette aventure parisienne, deux femmes de droite elles n'ont pas cachées leurs ambitions. Chantal Jouanno et Rachida Dati sont en effet intéressées par ce scrutin et devraient, selon toute vraisemblance, se présenter aux primaires de la droite. Le problème est qu'elles appartiennent toutes les deux à des camps irrémédiablement opposés, la sénatrice étant une fillonniste acharnée, alors que l'ancienne ministre de la justice est une copéiste convaincue. Et à l'heure actuelle, les divisions de la droite empêchent l'émergence d'un leader qui pourrait mener l'opposition à Bertrand Delanoë et sa "dauphine", Anne Hidalgo. Cette dernière ne pourrait pas rêver meilleur contexte politique pour faire campagne...

Voir aussi : les femmes veulent Paris.