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Présidentielle : François Hollande et Martine Aubry vont à Gandrange

Publié le  Par Jennifer Declémy

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A la veille du sommet social, François Hollande et Martine Aubry se rendent à Gandrange pour évoquer l'industrialisation de la France, mais aussi pour se poser en champions de l'antisarkozysme.

Tout un symbole, à plusieurs égards. Cet après-midi, le candidat socialiste et la patronne du même parti se rendent ensemble, à Gandrange, pour dénoncer les promesses non tenues de Nicolas Sarkozy, vanter la réindustrialisation et afficher l'unité de tout le parti socialiste derrière François Hollande.

Pour un candidat socialiste à l'élection présidentielle, se rendre à Gandrange ne peut être qu'une opération gagnante, à tous les niveaux. Car ce site industriel de Lorraine est le parfait symbole, à la fois de la déindustrialisation de la France, mais aussi de ce que les opposants de Nicolas Sarkozy nomment "une faute originelle du quinquennat". Jusqu'au 07 janvier dernier, une stèle commémorait sur ce site "les promesses non tenues de Nicolas Sarkozy".

L'histoire de Gandrange commence le 16 janvier 2008, date à laquelle un projet de réorganisation du site est annoncé, avec comme conséquence le reclassement de 595 emplois. Moins d'un mois plus tard, le 04 février, Nicolas Sarkozy se rend en Lorraine pour prendre la défense des salariés menacés et leur promet, "soit avec Mittal comme propriétaire, soit avec un autre propriétaire éventuel, l'état préfére investir pour moderniser le site plutôt que payer de l'argent pour accompagner les gens en préretraite ou au chômage".


Ovation des ouvriers alors qui croient en un sauvetage par l'état, à l'instar de ce qui a été fait avec Alstom en 2004, et d'autant plus que le Président leur promet de très vite revenir "pour annoncer la solution que nous aurons trouvée". Mais las, en avril 2008 le chef de l'état déclare alors qu'il n'a pas réussi à convaincre les dirigeants de Mittal et revient donc sur ces promesses. 400 salariés vont alors être reclassés et 2/3 d'entre eux conduits en préretraite.

Le 04 février 2009, 1 an jour pour jour après la visite de Nicolas Sarkozy, les syndicats et salariés dressent une stèle sur le site de Gandrange pour dénoncer les promesses non tenues. Une semaine plus tard, le site s'arrêtera, de manière provisoire, et un milliers de salariés vont être au chômage partiel. Le site fermera définitivement ses portes le 31 mars 2009.


Pour ne pas complètement faillir à sa promesses, le Président de la République retournera à Gandrange, mais dans l'anonymat et sans rencontrer d'ouvriers, le 15 octobre 2009. Un an plus tard, est annoncée la fermeture du deuxième haut fourneau de Florange, ce qui signifie la mise au chômage partiel de 2500 salariés.

C'est dans ce contexte que Gandrange est devenu un symbole de l'échec industriel du quinquennat de Nicolas Sarkozy, et c'est donc un passage obligé pour tout candidat qui se respecte. Aujourd'hui ce sera donc au tour de François Hollande et Martine Aubry qui vont d'abord visiter l'entreprise Akers de Thionville, avant d'aller à la mairie de Gandrange pour rencontrer des syndicalistes. Pour le candidat il s'agira, comme il a pu le faire lors de ses déplacements précédents, d'exposer ses propositions en matière de productivité, d'emploi et d'industrialisation, tout en montrant aux français qu'il entretient de bonnes relations avec les syndicats. Tout un symbole donc pour celui qui veut se poser en "anti-sarkozy".

 

 

 







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